Dissertation la jetée d'henri michaux
Au début du XX siècle, un nouveau mouvement littéraire se répand : le surréalisme qui repose sur la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu'à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie.
Henri Michaud, un écrivain, poète et peintre d’origine belge écrivit en 1930 le recueil de poème intitulé Mes propriétés, La nuit remue. Il y figure La jetée un poème narratif en prose aux portes du fantastique. L'histoire racontée frappe immédiatement par sa bizarrerie, par une invraisemblance que l'on se souvient d'avoir rencontrée seulement dans ses rêves. Il sera donc intéressant de se demander qu’elle est l’utilité du rêve dans son poème.
Dans un premier temps, nous verrons la confrontation entre le réel et l’inconscient, pour ensuite se consacrer sur la rencontre énigmatique proche du fantastique. Et finalement nous constaterons l’obsession du poète pour le temps qui passe.
Tout d'abord, La jetée, un poème où l'inconscient règne, garde néanmoins une apparence rationnelle au récit. L'évocation de lieux réels, familiers et la présence de temps chronologiques permettent d'instaurer un cadre rationnel et réaliste. En effet, au début et à la fin du poème, quand l'auteur n'est pas encore sous l'emprise de son rêve, de nombreux indicateurs spatio-temporel sont cités tels que ''un mois'' (l.1); ''Honfleur'' (l.2); ou encore ''mon lit'' (l.23). Le contexte qui entoure son délire est logique puisque le poète est chez lui, dans « la chambre » (l.2), puis par la suite se retrouve dans son lit, des lieux existants et surtout familiers. Ce cadre propre à tout récit ordinaire met en place un doute chez le lecteur qui provoque en lui une confusion entre le réel et l'imaginaire. Après un bref instant de réalité le poète se