Dissertation : la rébellion contre l'héritage des poètes précédents est-elle indispensable à la création poétique?
L'héritage des poètes est souvent considéré par les auteurs comme une richesse, source d'inspiration.
Ainsi, l'art poétique passe avant tout par l'utilisation d'une langue commune. Or celle-ci s'est formée tout au long de l'histoire humaine, dès que l'ecriture est née. Elle est donc bien un héritage des poètes et écrivains précédents. Boileau a dit pour illustrer ces propos que « sans la langue, l'auteur le plus divin est toujours un méchant écrivain ». Impossible donc d'écrire sans utiliser un minimum l'héritage des poètes antérieurs. De plus, même si Hugo et Rimbaud s'en donnent à coeur joie de critiquer l'Académie Francaise, c'est elle qui permet aux écrivains de fixer tout au long des décennies les règles de bienséance dans la poésie. Les classes de mots évoquées par Victor Hugo montrent bien l'héritage des anciens. Aussi, le texte de Hugo paraît se contredire car on y observe le respect des règles poétiques très strictes dans les rimes et la versification. Ce sont des alexandrins aux rimes simples et suffisantes. Les mêmes caractères d'écriture sont remarquables deux siècles auparavant chez Boileau, signe encore une fois d'un héritage récurrent de la langue. Enfin, Rimbaud, lui, s'inspire des anciens poètes grecs. Similitude étrange pour un poète se réclamant révolutionnaire en