Dissertation littéraire 20
Contrairement aux idéologies, la tragédie comme la comédie sont des registres, celle-ci peut comporter de la violence, et donc engendrer un effet sur le spectateur. Cependant dans les pièces tragiques, le tiraillement qu’éprouve le héros entre raison et passion obsède généralement le public. Lors de cette affluence d’émotions, le spectateur se passionne pour la représentation de la violence psychologique du héros ce qui permet de ressentir de la crainte et de la pitié envers le héros de la tragédie.
Racine nous en offre les joies en écrivant Phèdre, sa dernière grande tragédie en 1677. Elle connaître un immense succès et amènera son auteur au sommet de sa gloire et à l’apogée de son art. Avec cette pièce, Racine met en scène le destin tragique de Phèdre, une reine incomprise, torturée et vouée aux jeux des Dieux, en l’occurrence de Vénus. Elle sera aussi confrontée à la prise de l’hérédité. La descente aux Enfers de cette reine s’accompagne par la terrible puissance de la parole, par le fait qu’elle est définie comme un acte. Et Roland Barthes, un fin connaisseur de Racine, nous résume très bien les enjeux de l’oeuvre dans son texte « Sur Racine » en nous disant ; » Qu’est ce donc qui fait la parole si terrible ? C’est d’abord qu’elle est un acte, le mot est puissant. Mais c’est surtout qu’elle est irréversible : nulle parole ne peut se reprendre. (…) Et si l’on a commencé à parler par un égarement involontaire, il ne sert à rien de se reprendre, il faut aller jusqu’au bout. »
Tout d’abord Roland Barthes perçoit la parole comme un acte ayant un rôle décisif dans la manifestation de la passion ainsi que dans l’égarement des personnages. C’est ce qui ressort de Phèdre car racine impose la parole comme un acte irréversible et dommageable à celui qui la prononce mais aussi à celui qui l’entendra cela s’ajoute la nécessité qu’ont les personnages d’achevé un aveu entamé. Mais ainsi comment s’exprime cette