Alexandre Dubois – Francais – Commentaire

La nouvelle de Guy de Maupassant, mettant en scène un aveugle martyrisé par son entourage a été écrite de façon a ce que , tant au niveau du suspens, de la tension dramatique et des acharnements sur cet aveugle, les événements s'amplifient au fur et à mesure que l'on avance dans le récit.

Maupassant commence par illustrer les rudes conditions météos dans lesquelles l'aveugle est plongé « un hiver (…) il gelait horriblement...). On peut relever le champ lexical du froid, de la neige, du gel et remarquer que les expansions du nom et les adverbes insistent sur la dureté du climat hivernal. Grace à la conjonction de coordination « or », dans la phrase « or, son beau frère le conduisit fort loin », il insiste sur l'anormalité de la situation. L'aveugle ne devrait pas avoir a subir la solitude dans un froid glacial. Les descriptions de Maupassant vont crescendo, ne décrivant au départ que les dures conditions météo, il finit par évoquer le champ lexical de la mort et du pathétique. L'aveugle s'agite vainement, avant de s'asseoir et se figer. Par ailleurs, les indicateurs temporels sont nombreux, le temps passe : (« tout le jour », « quand la nuit fut venue », l. 73 ; « le lendemain », l. 77 ; « pendant huit jours », l. 88 ; « la semaine suivante », l. 94) et personne ne veut se soucier vraiment de la disparition inquiétante de l’aveugle dans la neige. Le lecteur comprend, lui, que quelque chose est arrivé. Si à la nuit tombée, l'absence de l'aveugle ne dérange personne « I reviendra ben demain manger la soupe », L’inquiétude monte peu à peu chez l'entourage de l'aveugle: « Il pleurèrent même ». De simple supposition sont émises au départ. L’arrivée des corbeaux est signalée par l’irruption du passé simple (« les fermiers remarquèrent un grand vol de corbeaux », l. 91). C’est un signe, annonçant qu’un malheur est arrivé. La mauvaise foi du beau-frère finit par se retourner contre tous, l'abandon de l'aveugle