Delphine Challande 22 mai 2015
Dissertation
A première vue, l’amitié est quelque chose qui semble plus ou moins être courante dans la vie quotidienne. En effet, chacun s’est déjà lié d’amitié avec une autre personne.
Cependant au sujet de la définition de l’amitié les avis divergents. Montaigne s’est penché sur le sujet dans son livre les Essais. Il y a même consacré un chapitre : De l’amitié, où il témoigne de son expérience vécue avec son ami La Boétie. Voici un extrait de ce qu’il en dit : « Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu’accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s’entretiennent. En l’amitié de quoi je parle elles se mêlent et confondent l’une en l’autre, d’un mélange si universel, qu’elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. » Les Essais, livre 1, chapitre 28, De l’amitié, p.114.
En d’autres thermes Montaigne avance que la relation qu’il partageait avec son ami n’était pas une amitié ordinaire. Il dit aussi que leurs âmes étaient comme liées.
Comment Montaigne définit-il l’amitié ? En quoi la relation entre Montaigne et La Boétie est-elle semblable à celle que relate Thaar Ben Jelloun dans son livre le dernier ami ? Et en quoi sont-elles différentes ?
Dans son chapitre sur l’amitié Montaigne marque une distinction entre amitié ordinaire et amitié véritable. L’amitié ordinaire se nouerait par le hasard et aurait comme but les intérêts. Alors que l’amitié véritable serait prédestinée, Montaigne dit à propos de ceci : « (…), je crois par quelque ordonnance du ciel ; nous nous embrassions par nos noms. » p.114
L’amitié qu’il partage avec La Boétie est véritable et très intense dès la première rencontre qu’il qualifie de : « (…) nous nous trouvâmes si pris, si connus, si obligés