Dissertation "parce que je déteste parler de moi-même"
Sujet : « Parce que je déteste parler de moi-même. » Cette réaction semble-t-elle correspondre à une juste vision de la poésie ?
La poésie lyrique remonte à la lyre antique d’Orphée et d’Apollon. Mais, cette forme s’épanouit au XVe siècle en France dans le mouvement de la Pléiade avec en tête Ronsard et du Bellay, mais aussi Louise Labé. Le lyrisme est cependant, le registre dominant de la poésie. C’est pourquoi un romancier dont le nom n’est pas précisé fait le choix de ne pas se tourner vers la poésie, en considérant qu’écrire cette dernière, c’est parler de soi-même. Peut-on partager son point de vue et dire de la poésie qu’elle n’a pour seule fonction que d’exprimer les sentiments et les expériences du poète ? Mais, même si le poète parle souvent de lui-même au travers du lyrisme, il peut aussi apparaître comme le porte-parole des hommes en général. Enfin, le poète n’est-il pas plutôt un explorateur de la poésie et de sa beauté ?
Comme le sous-entend ce romancier, le poète parle souvent de lui-même, en faisant le choix du lyrisme.
En effet, la poésie lyrique est basée sur l’expression des sentiments personnels et de la passion amoureuse. Les poètes écrivent alors pour exprimer leurs émotions amoureuses, leurs joies, leurs peines ou leur mal-être. Ils livrent leurs états d’âme, nous ouvrent leur cœur et nous entraînent dans leur « moi » intérieur. Du Bellay, au XVIe siècle, dans son recueil L’Olive, témoigne de son amour pour une jeune femme qu’il réfère à une nymphe, et de sa jalousie : « Alors voyant cette nouvelle Aurore / Le jour honteux d’un double teint colore… ». Victor Hugo, dans le recueil Les Contemplations, fait part, dans la première partie de l’œuvre poétique, de son bonheur et de sa joie de vivre, et dans la seconde partie, de sa tristesse et de son deuil, après le décès de sa fille Léopoldine, comme dans « Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin… », où il évoque sa douleur à travers des souvenirs. Louise Labé,