Dissertation philo
On pense souvent qu’être libre, c’est faire ce que l’on veut. En effet, on peut prétendre que la liberté s’oppose à la contrainte. Cette dernière suppose que je fasse sur la commande d’un autre. Cependant, on peut s’interroger si sans aucune contrainte, je suis encore libre. Est-ce que je ne risque pas de faire n’importe quoi ? Est-ce que je ne risque pas de voir ma liberté menacée par celle d’autrui que je ne respecte plus ? C’est pourquoi la question se pose de savoir : être libre, est-ce faire ce que je veux ? Être libre, c’est agir selon sa volonté, en fonction d’un choix propre. Il faut pour répondre à cette question, comprendre que la contrainte est nécessaire, mais pas à n’importe quelles conditions. Mais à quelles conditions alors ? Comment la contrainte pourrait-elle servir la liberté ? En quoi l’absence de contrainte serait-elle une liberté illusoire ? Comment concevoir une « bonne » contrainte ? Dans un premier temps nous verrons qu’il existe une opposition entre liberté et contrainte, puis dans un second temps que l’absence de contrainte est une liberté illusoire. Enfin, nous montrerons que la contrainte est nécessaire à la liberté sous certaines conditions.
D’une part, la présence d’autrui est une contrainte à ma liberté. En effet, ce qui constitue un obstacle à ma liberté individuelle semble être l’existence d’autrui : autrui, comme moi-même, est plus ou moins libre, et sa liberté, entendue comme puissance d’agir, ne peut manquer d’entrer en conflit avec la mienne. Autrui est le premier obstacle par les contraintes de la loi en collectivité. On peut définir autrui comme étant celui qui n’est pas moi, celui qui diffère de moi et le suivre ou l’écouter reviendrait à ne pas être tout à fait moi-même. Vivre avec autrui m’impose de ne pas faire tout ce que je veux. On peut prendre l’exemple de la limitation de vitesse. Je ne peux pas me permettre de