Dissertation :
« Si c’est un homme » de Primo Levi

Primo Levi a 24 ans quand il est déporté à Auschwitz, en février 1944. Dans son livre « Si c’est un homme », celui-ci raconte ce qu’il a vécu dans ce camp de concentration, les conditions de « vie » inhumaines dont lui et les autres prisonniers ont été victime. Il nous raconte à quel point le mode de vie imposé aux Juifs par les SS allemands leur a fait perdre petit à petit l'intégralité de leurs valeurs et de leur âme. On voit à quel point les terribles conditions de vie infligées ainsi que la haine et le mépris adressés aux prisonniers leur fait perdre peu à peu toute leur humanité. La faim, la soif, le froid, la fatigue, le travail,… tout cela fait partie de leurs misérables quotidiens, dans un monde où la valeur humaine n’existe plus… Ce titre nous appelle à la réflexion : dans de telles conditions, peut-on encore parler d’Hommes ? Ne sont-ils pas plutôt traités comme des bêtes ? Pour commencer, les prisonniers sont bien des hommes en tant que tels, du moins physiquement. Ils ressentent la faim, le froid, la douleur, la crainte… comme tout homme peut le ressentir. De même, ils réfléchissent, ils pensent. Citons l'exemple dans l'infirmerie (p. 80): "Aussi y parlons-nous d'autre chose, durant les interminables journées vides, que de faim et de travail; aussi en venons-nous à penser à ce qu'on a fait de nous, à tout ce qui nous a été enlevé, à cette vie qui est la nôtre." On peut élargir cette idée de réflexion et l'associer à l'espoir. Quelque part, ces hommes ont toujours l'espoir de retrouver leur liberté, même s'ils n'osent pas trop y penser, car quand on rêve trop, le retour à la réalité est terrible. L’espoir est bien la chose qui différencie une bête d’un être humain. La réflexion est aussi une capacité intellectuelle, et le fait de se sentir capable de faire quelque chose de plus poussé, de plus intellectuel que le travail d'une bête exploitée permet aussi de se sentir humain. Primo