dissertation sur la maison tellier
468 mots
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Sorti en 1678 et considéré comme le premier roman moderne, «La Princesse de Clèves» écrit par Madame de Lafayette fut très important dans l'histoire de la littérature française. Ce roman historique de style baroque fut une grande source d'inspiration pour les futurs auteurs français. Les événements du roman se déroulent durant les dernières années du règne d’Henri II, après l'apparition de la belle et vertueuse Mlle de Chartres à la cour de France. Il raconte les péripéties douloureuses de l'aventure amoureuse de celle qui devient Mme de Clèves, déchirée entre l'élan de l'amour qu'elle éprouve envers M de Nemours et le devoir de vertu et de fidélité envers son mari le prince M. de Clèves. Vers les pages 137-138, Mme de Clèves avoue à son mari qu'elle a des sentiments pour un autre homme, et son histoire se trouve bientôt ébruitée. Elle éprouve un pénible ressentiment envers Mr de Nemours qu'elle croit responsable par vanité de cet ébruitement sans pour autant cesser de l'admirer. L'extrait témoigne de manière saisissante de la violence des passions et de la souffrance qu'amène l'amour.
La violence des passions
La Princesse de Clèves prend un grand risque en avouant à son mari qu'elle est amoureuse d'un autre homme et elle est accablée par le doute, car elle ne veut pas être soupçonnée de ce manque de vertu : «Je serais bientôt regardée de tout le monde comme une personne qui à une folle et violente passion. Celui pour qui je l'ai ne l'ignore plus; et c'est pour éviter les malheurs que j'ai hasardé tout mon repos et même ma vie». Cette citation hyperbolique produit une forte impression sur le lecteur. Ce dernier est amené à ressentir les tourments de l’héroïne, agitée par divers sentiments : l'espoir que son mari soit compréhensif et même qu'il devienne son allié afin de mieux résister contre sa passion, le désir farouche de préserver son honneur et l’estime de son mari et du monde, la puissance d’un amour qui n’est nullement amoindri par l’amer reproche à