Dissertation n°2 :le langage est-il par essence fiction ?

Avant de nous lancer sur cette question sur le rapport entre le langage et la fiction, nous exclurons le langage sous sa forme technique, sois la parole articulé, comme dis par Sartre : «Par langage nous entendons tous les phénomènes d’expression et non pas la parole articulée qui est un mode dérivé et secondaire ». Ainsi nous lions le langage à une pensé, une réflexion.
Notre question sera donc de savoir si la fiction est le but, l’essence de ce langage.
Dans un première temps nous allons défendre la thèse que la fiction n’est pas le but du langage mais en est une facette secondaire.
Pour soutenir cette thèse ardu, nous commencerons par citer le philosophe de l’antiquité grec Parménide, qui affirme que : « on ne peut parler que de ce qui est ». Ce point de vue, très tranché et qui peut être facilement remis en cause, affirme que le langage naît du monde extérieur et qu’il est impossible pour l’être pensant de s’exprimer sur quelque chose de faux ou d’inexistant. Cette vision draconienne fut vite remise en cause et laissa place à un discours plus nuancé. La thèse que le langage nous lie au monde extérieur en est un exemple probant. L’Homme est doué de langage pour penser et ainsi mieux comprendre son monde. Il faut savoir que la base du langage est la pensé et que ces deux termes sont indissociables. Le langage n’a de lieux sans pensée de même qu’une pensée si elle ne s’inscrit pas dans un langage n’existe tout simplement pas. Ainsi l’Homme, être pensant et être de langage, pense et comprend son monde à travers un langage qui l’y rattache. Cette thèse est bien plus nuancé et bien plus solide que celle de Parménide. Le langage n’est pas destiné à la fiction, à l’imagination mais à comprendre notre monde. Pour préciser ce fait il faut définir et expliquer le terme de fiction que nous avons ici logiquement et simplement rattaché au terme imagination. L’imagination signifie étymologiquement parlant,