Dissertation sur le rôle du quotidien et des choses ordinaires sur l'écriture poétique
1854 mots
8 pages
Emma Di DonatoDissertation
Le surréalisme est un mouvement littéraire de la première moitié du XXème siècle, André Breton le définit comme « une dictée de la pensée, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». Ce mouvement s’oppose donc aux nouvelles idées du siècle, annoncées notamment par Guillaume Apollinaire, célèbre poète toujours en quête de diversité et de nouveauté. Il déclare dans sa conférence l’Esprit nouveau et les poètes, « Le moindre fait est pour le poète le postulat, le point de départ d’une immensité inconnue où flambent les feux de joie des significations multiples. Il n’ai pas besoin pour partir à la découverte de choisir à grands renforts de règles, même édictées par le goût, un fait classé comme sublime. On peut partir d’un fait quotidien : un mouchoir qui tombe peut être pour le poète le levier avec lequel il soulèvera tout un univers. » Ainsi, nous nous demanderons si l’écriture poétique peut s’inspirer du quotidien et des choses ordinaires. Tout d’abord, nous verrons que le quotidien semble inspiré de poèmes variés qui peuvent être modernes ou contemporains. Puis, nous étudierons l’évolution de l’écriture poétique qui s’éloigne d’une représentation réaliste pour aller vers un changement des choses qui nous entourent. Enfin, nous montrerons que le quotidien en poésie porte un acte à la fois esthétique et moral.
Le quotidien semble inspiré de nombreux poèmes modernes et contemporains. Pour Platon « ce n’est pas grâce à un art que les poètes proférant leurs poèmes, mais grâce à une puissance divine ». L’inspiration, dans cette conception est un don des dieux, et le poète un instrument entre les mains de ces mêmes dieux. Ronsard dans Hymne de l’automne est fidèle à la théorie platonicienne qu’il illustre en vers :
« Le jour que je fus né, le Démon qui préside Aux muses me servit en ce monde de guide
[…] me donna pour partage une fureur d’esprit,
Et l’art de bien