Dissertation sur le syndicalisme: le syndicalisme reste un facteur d'intégration sociale
Introduction:
Un conflit social est un affrontement entre plusieurs groupes antagonistes différents. L'objet de tout conflit étant de modifier les rapports de forces qui existent entre les groupes. Cela nécessite une certaine mobilisation sociale c'est à dire une coordination des activités d'un groupe avec un objectif commun. Pour que cette coordination soit possible et réussie, la présence de syndicats semble nécessaire. Et pourtant, le taux de syndicalisation a fortement diminué, en passant de 24% en 1975 à 8% aujourd'hui, sachant qu'il a atteint 40% en 1949. Les syndicats ont-ils vraiment un rôle à jouer aujourd'hui? Si oui, comment expliquer alors la chute du syndicalisme? Leur diminution remet-elle en cause leurs rôles d'intégration?
Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous verrons dans une première partie la crise du syndicalisme dans les pays développés occidentaux, puis dans une seconde partie, nous verrons que le syndicalisme reste un facteur d'intégration sociale.
Partie 1: En sachant que le syndicalisme a pris racines dans le mouvement ouvrier, nous pouvons penser que le déclin de la classe ouvrière a participé à la crise du syndicalisme. Le nombre d'ouvriers est passé de 7 millions en 1982 à 5,9 millions en 1999 mais c'est surtout la nature du travail ouvrier qui s'est transformée. En effet, en 2001, il y a plus d'ouvriers qui travaillent dans le tertiaire que dans le secondaire, et dans les services comme les chauffeurs routiers. La part des emplois industriels dans l'emploi est passé de 24% à 16%. En 2000, le taux de syndicalisation dans la métallurgie était de 3%. Comme la nature du travail ouvrier s'est modifiée, il en va de même pour la taille des entreprises: on remarque ces dernières années en France une multiplication de PME dont un tiers ont