Le voyage, voici un thème qui sépare bien les avis. Ce concept englobe aussi bien les vacances vers le lagon aux plages de sable blond que le déplacement en train corail. Les nouveaux moyens de communication auraient pu être défavorables au voyage. En effet comment peut on encore rêver de l’ailleurs alors que l’on peu l’avoir bien au chaud assis sur son canapé en lisant un bon livre ou en regardant la télévision ou Internet ? La réponse est simple, ce sont les récits de voyages, qu’ils soient réels ou non, qui nous donnent envie de devenir ce héros à qui on offre les plus belles aventures, les plus belles victoires. Et quelle région mieux que l’Orient pour traduire cette envie de paysages lointains, et imaginaires ?
Certains récits de voyage n’expriment que l’aspect positif du voyage. « Orients rêvés, Orients réels » de Michel le Bris par exemple, extrait du dossier de presse du festival « Etonnants voyageurs » de 2006 à Saint Malo nous parle de l’histoire du commerce, de la géographie, du rêve et de l’imaginaire de la part des Occidentaux. Il qualifie l’Orient comme « sage ». L’affiche de Victor Vasarely pour Air France est elle aussi pleine de promesses, cet avion se dirigeant droit vers les côtes du Brésil, suivant une piste tracée par le soleil, emmenant le passager vers le rêve d’évasion, le bien être.
Les textes épiques comme le sonnet de José Maria de Heredia, « Les Conquérants », sont aussi une source de l’imaginaire des futurs voyageurs. Le grand voyage à travers les océans, l’exploration, qui ne voudrait pas réaliser son rêve d’enfant, découvrir une île, un trésor, ces sonnet cache un certain désir de cupidité.
Certains avis sont pourtant bien partagés entre l’amour de la nature, et sa dégradation progressive. Nous pouvons cités par exemple « Tristes Tropiques » de Claude Lévi-Strauss, qui, dans un registre polémique, dénonce sa propre civilisation occidentale qui se développe malgré les méfaits sur les paysages naturels. Il va même jusqu’à dire que