Dissertation sur une citation de fontenelle
''[C'] est un examen et non pas une satire, qui a de la liberté mais sans le fiel et sans aigreur[...]''
Dans quelle mesure les deux romans, les Lettres Persanes de Montesquieu et Jacques le Fataliste de Diderot, illustrent-ils ce propos ? Vous répondrez à cette question par une argumentation organisée et illustrée d'exemples précis. »
Bernard Le Bouyer de Fontenelle, écrivain et philosophe né en 1657, définit, dans la Réflexion sur l'Églogue, en ces termes, la critique :
''[C'] est un examen et non pas une satire, qui a de la liberté mais sans le fiel et sans aigreur[...]''
Pour comprendre cette citation, il faut se rappeler le contexte dans lequel cette citation a été formulée. Depuis 1629 la censure qui était sous l'autorité de l'église, qui surveillait la moindre apparition d'idées hérétiques, passe sous le contrôle de l'état et est laïcisée par Richelieu, l'état contrôle la publication des différentes publications françaises, chaque texte à paraître doit être approuvé par les censeurs royaux avant d’être imprimé. Pour être approuvé et obtenir un ''privilège royal'' le texte est examiné, il doit être reconnu comme utile à l'état et au public, par son originalité, son fond, son intérêt. Les auteurs ne pouvant pas faire publier leurs œuvres les publiaient à l'étranger, ou clandestinement sous un faux nom sur le territoire français. Bernard de Fontenelle discute du droit possédé par chacun de critiquer les ouvrages préexistants et reconnaît que chaque écrivain possède ses propres idées, quelles soient religieuses ou intellectuelles et ses propres règles et méthodes d'écriture, il aimerait que la critique soit séparée de la satire et des louanges et ne soit en aucun cas un rabaissement des textes examinés, il la compare à une analyse sans jugement négatif. La satire est un discours s'attaquant et se moquant de quelqu'un ou de quelque chose, elle peut être vu comme laissant un mauvais goût