L'extrait de texte qui nous ai donné en étude - Thérèse Raquin de Zola - est de type descriptif. Tout d'abord, dans la décoration du magasin, les couleurs froides dominent avec « les boiseries d'un vert bouteille » (ligne 1/2) que les « pelotons de laine verte » (l. 18/19) rappellent à l'intérieur même de la devanture ; les vitrines et étagères sont tapissées d'un « papier bleu » (l.6) et des ronds de « papier bleuâtre » (l. 21), il n'y a pas de contraste ; le suffixe « âtre » est même péjoratif : c'est un bleu sale ou passé qui est supposé valoriser la marchandise. Avec le vert de la devanture contrastent trop violemment les « caractères rouges » (l.5) qui signalent le nom de la mercière, comme si c'était le plus important. D'autre part, il y a des notations de noir et de blanc ; mais le noir et le blanc sont des absences de couleur. Aux « lettres noir » (l.3) de l'enseigne répondent les « boutons noirs » (l.19) fixés sur des cartons ; le blanc est partout mais avec des nuances qui vont du « blanc éclatant » (l. 14) au « blanc jauni » (l.) en passant pas les cartes « blanches » (l.19) et la mousseline « blafar(e) » (l.16). Deux fois sur quatre le blanc est connoté défavorablement puisque « jauni » évoque un tissu blanc et vieux et « blafard » (l.16) un blanc terne. Zola ne va pas jusqu'à supposer une mercerie sans couleurs : on y voit des « chaussettes de couleur » (l.16), « des boîtes de toutes les couleurs » (l.19/20). Cependant, ces couleurs ne sont pas précisées et même n'apparaissent que pour être niées : « les chaussettes de couleur mettaient des notes sombres dans l'effacement blafard et vague de la mousseline » (l.16/17). De plus, par contraste, les couleurs paraissent « sombres » (l.16). Pour le reste, « toutes les teintes avaient tourné au gris sale. » (l.23/24) Et la description comporte aussi quelques indications d'ombres et de lumière : « Pendant le jour, le regard ne pouvait distinguez que l'étalage dans un clair-obscur adouci. » (l.7/8) Le