Microsoft Word - PDC dissert.docAu Moyen Âge, le mot « roman » désigne d’abord la langue vulgaire, la langue parlée, de communication, par opposition au latin qui était la langue noble, juridique. On voit cependant peu à peu apparaître le glissement de sens, de « langue romane » au genre du roman, forme narrative spécifique. Le roman apparaît réellement en France au XIIème siècle et connaitra dans les décennies qui suivirent de nombreux changements et modifications jusqu’à avoir en majeur partie …afficher plus de contenu…

On peut également se référer à la scène du bal qui déclenche la passion amoureuse entre le duc de Nemours et Mme de Clèves, récemment mariée. Cette passion, ce coup de foudre ne va pas être provoqué par la parole ou le langage mais par le regard. En effet, puisque la rencontre a lieu dans une soirée, la première étape est de distinguer l’autre dans la foule. Le champ lexical très présent du regard montre l’importance de la vue dans l’apparition de cette passion, « Madame de Clèves cherchait des yeux » et les nombreuses répétitions du verbe
« voir » le démontre tout autant. Une fois que les deux personnages dansent ensemble, sans se parler ils se découvrent mutuellement. Ils tombent tous les deux passionnément amoureux du paraître et non de l’être car le regard ne leur permet pas encore de se découvrir …afficher plus de contenu…

La parole nous fait aussi découvrir le caractère des différents personnages et les réalités de l’environnement de ce roman nous permettant de mieux les cerner. En effet, le quiproquo autour de la lettre perdue du Vidame de Chartres qui est lu à voix haute dans tout la
Cour, va permettre au lecteur de cerner les personnages notamment la princesse de Clèves qui se voit jalouser en voyant cette lettre, pensant qu’elle appartient à Nemours, ou encore le
Vidame de Chartres lui-même qui apparaît comme un hypocrite, un menteur. Il avait certifié à la Reine pour s’en attirer les faveurs, de n’avoir aucun commerce amoureux, le fait que cette lettre circule dans toutes les mains et qu’elle soit lu à toute la Cour le contrarie assez. On