Dissertation sur L’Ingénu de Voltaire :Rappel de la citation : "Dans le rythme binaire de ce monde qui cloche et où la parfaite cohérence est à jamais impossible, ce n'est ni le premier ni le dernier temps qui représente la vérité définitive : l'ironie philosophique constate que l'un ne va jamais sans l'autre [...] Tandis que l'ironie voltairienne nous donne l'impression de dominer le monde et d'en disposer à sa guise, sa passion, sa frénésie inquiète se laissent emporter et nous emportent …afficher plus de contenu…

En effet, tout n’est pas beau, parfait et structuré comme nous voudrions que cela soit. Nous sommes alors en droit de nous demander si l'œuvre de Voltaire ne présente-t-elle pas une forme d’imperfection. La première réponse serait ici, “oui” puisque l’oeuvre est imparfaite car elle se rapproche du réel ( bien que cela soit remis en cause ). Cependant, elle n’atteint pas cet état de réel, d’une part parce-que c’est une fiction mais aussi par le fait qu’elle reproduit « un monde qui cloche ». Voltaire a le plus souvent tendance à faire preuve d’un regard détaché et cela se traduit par l’utilisation de l’ironie dans le conte. L’ironie permet alors une construction de récit et des événements heureux. En plus de pouvoir se détacher du récit, l’ironie permet une critique par le choix des personnages et de leurs aspects psychiques. Il y a une binarité du 0 jusqu’au 1 mais il y a également une binarité entre l'enlèvement de certains personnages dits …afficher plus de contenu…

La confrontation entre l’état d’esprit complètement neutre du Huron et les coutumes d’une population qu’il ne connaît pas encore, se termine par l’accomplissement psychologique et l'intégration du Huron. Ce Huron n’est pas le seul qui subit un changement entre le début du récit et la fin de celui-ci. En effet, Gordon évolue de manière opposée à L’ingénu. Il y a alors deux évolutions puisque d’un côté nous avons une critique du pouvoir concernant les lettres de cachet et d’un autre côté le repentir de Gordon pour l’obtention du savoir. Le lieu où les deux personnages se trouvent permet la discussion et ainsi de créer une dynamique allant au-delà d’une première vision des choses. La Bastille a donc pour but de couper les prisonniers du reste du monde mais celle-ci permettra finalement