Dissertation
Dans un premier temps, Louis Aragon propose une interprétation du terme merveilleux qu'il considère comme indispensable pour évoquer une démarche artistique. D'autre part, il distingue plusieurs formes de collage, aux démarches différentes malgré une même technique de base. Enfin, l'auteur considère l'arrivée des techniques du collage et de l'assemblage comme un élément déclencheur d'une grande transformation au sein du monde artistique.
En quoi et comment le collage met-il la peinture au défi ? I) Une remise en question de la notion de merveilleux A. Le merveilleux comme refus d’une réalité
Dans son essai, Aragon décrit le merveilleux comme une opposition au quotidien, une opposition avec la morale du monde. Tous ce qui n’avait pas le droit d’être exprimé passait dans ce monde surnaturel et merveilleux, dans ce pays légendaire, féérique en contradiction avec la vie quotidienne.
« Cette vue un peu sommaire est conditionnellement acceptable : il est certain que le merveilleux naît du refus d’une réalité, mais aussi du développement d’un nouveau rapport, d’une réalité que ce refus a libéré. » (p.27)
Les personnes sont depuis toujours terrorisées par la religion, Dieu ou le Diable. Le merveilleux est alors l’image de la liberté humaine. Cette croyance dite de « sottises » par Aragon rejoigne le merveilleux. En 1930, les surréalistes font une définition de merveilleux, on assiste à l’anéantissement du christianisme. Pour Aragon même le plus beau des tableaux lui seront incompréhensible si le sujet est religieux, il préférera la plus stupide des natures mortes. Le fantastique moderne se moque de la religion, notamment de l’hypocrite parole de résignation des prêtres.
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