Dissertation
André Devaux, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand
I. Les premiers instruments
Les premiers auxiliaires mécaniques du calcul étaient les abaques (tablettes divisées en colonnes représentant les différents ordres d'unités) et les bouliers.
Au XVIème siècle, les calculs financiers étaient souvent effectués sur des tables à calcul divisées en colonnes sur lesquelles on déplaçait des jetons; ces tables ont étés utilisées jusqu'au XVIIIème siècle. Il existait également des réglettes d'addition constituées de bandes graduées linéairement, positionnées côte à côte, et que l'on déplaçait l'une par rapport à l'autre pour obtenir la somme de deux nombres. Un perfectionnement de ces réglettes a été réalisé par Kummer en 1844. L'idée consiste a regrouper les réglettes dans un boitier et à adapter une crosse a la partie supérieure des divers ordres d'unités pour permettre un report des dizaines dans la colonne située à gauche de celle sur laquelle on travaille.
Le problème de la multiplication a également été partiellement résolu par des dispositifs se rapprochant des précédents. En 1617, peu de temps avant sa mort, John Napier de Merchiston (Neper), inventeur des logarithmes fabriqua des réglettes facilitant la multiplication. Ces batons sont des extraits de la table de Phytagore, chaque case étant divisée diagonalement pour séparer les chiffres des unités de ceux des dizaines. H. Grenaille perfectionna ce dispositif en 1885 avec ses réglettes multiplicatrices. De nombreux instruments dérivés des systèmes ci-dessus ont étés mis au point avec plus ou moins de succès.
Tous ces appareils ne constituent pas à proprement parler des machines à calculer car ils demandent l'intervention de l'utilisateur lors du passage des retenues.
II. Les premières machines
Le premier mécanisme automatisant le calcul est certainement l'œuvre de Wilhem Schickard en 1623 (année de la naissance de Blaise Pascal). Construite en un