dissertation
La Seconde Guerre mondiale et l’impression que l’humanisme est ruiné développent le sentiment de l’absurde. Celui de Ionesco et Beckett.
La seule certitude humaine, c’est la mort : point de départ de la réflexion de Camus qui cherche à nous rendre sensible à cette absurdité et de ce fait à démontrer la nécessité de l’engagement.
Au sentiment de solitude, à l’expérience du désespoir, Camus cherche alors à opposer l’exaltation de la vie. Cette tension entre ennui et vitalité suscite une volonté d’agir, de recréer entre les hommes de la solidarité.
L’Étranger : ce roman paru en 1942, peint un personnage indifférent à sa vie, étranger à tout ce qui lui arrive. Amené à commettre un crime, il est jugé et le procureur dénonce alors un homme qui n’a pas pleuré à l’enterrement de sa mère.
Il s’agit de l’incipit : Meursault apprend la mort de sa mère. Il doit aller à l’enterrement.
L’histoire se passe en Algérie, à l’époque où elle était une colonie française.
Phrase célèbre de l'incipit : « maman est morte ». Étrange choix que de commencer un récit avec une telle formulation pour parler de cet événement. Un début qui donne immédiatement le ton de l'œuvre.
→ En quoi cette plongée immédiate dans l'intériorité du narrateur constitue-t-elle une nouvelle manière d’écrire des romans?
A. Un premier contact avec le personnage de Meursault
1. Une entrée dans l’intériorité du personnage…
Récit à la première personne : on entre brutalement dans l’intimité du personnage. Il s’agit d’un point de vue interne, on est donc censé connaître ses pensées intérieures, émotions, lesquelles seront peu nombreuses.
Le narrateur écrit «Maman » pour parler de sa mère, un peu comme s’il s’adressait à un frère. Cela renforce la familiarité et l’intimité avec Meursault. Cette familiarité contraste avec la froideur du récit qui suit.
« Maman » est le deuxième mot du récit, il revêt une importance particulière. La mort