Dissertation
En effet à l’origine dans une société musulmane, tout musulman est soumis à la loi coranique, chaque Etat musulman n’était qu’une partie de « DAR AL ISLAM » soumise à la loi musulmane ‘’La Chariâ’’, on ne connaissait pas de nationalité au sens moderne du terme, le musulman était n’ importe où chez lui en pays d’islam il y jouissait des même droits quelque fût son origine.
Il existait donc un droit qui organisait une société composée de croyants et de non croyants.
Sur le plan purement juridique, la nationalité musulmane unique constituait bien une réalité effective, mais il n’y avait pas de nationalité de droit, dont il sera plus loin traité. L’intégration totale à la nationalité musulmane dépendait de l’islam, on ne connaissait pas de naturalisation. C’est pourquoi on remarque une très grande similitude et même une uniformité de droit à quelques points près en matière de statut personnel dans tous les pays musulmans, car la base reste les règles et les principes coraniques, l’intervention des rites reste subsidiaire.CONSTRUCTION D’UN SYSTEME AMBIVALENT
Devant l’évolution des relations internationales, l’accession à l’indépendance de beaucoup de pays musulmans, l’ouverture aux échanges économiques et politiques, nous assistons dans le monde musulman, à une ambivalence du système de droit international privé en matière de statut personnel, notamment au Maroc où réside la double appartenance à la communauté internationale et à la communauté musulmane. On observe en effet depuis l’Indépendance au Maroc une normalisation du système, un retour à la territorialité et un certain reflux de la lex fori de l’islam.
Dans ce cadre le rattachement par la nationalité est mis en vedette, il s’insère dans un raisonnement conflictuel, mais cela ne joue que si l’étranger et non musulman. En même temps dés qu’un marocain ou un musulman est en cause, en considère que « LA OUMMA » transcende les nationalités, on