Dissertation

« Le poète est semblable au prince des nuées,
Qui hante la tempête et ce rit de l’archer. »
Dans cette citation, Baudelaire lie le poète maudit à un albatros. Celui-ci ne supportant pas d’être au sol et lorsqu’il s’élève dans les cieux, il y trouve sa sublimation. En effet, le poète a des difficultés et grâce à la poésie il y trouve un refuge et une manière d’atténuer sa souffrance, son spleen. On peut donc définir la poésie comme l’atténuation d’une souffrance délicate en soi et qui l’est encore plus si on l’envisage comme lecteur. Dans certains moments de notre vie nous pouvons nous identifier au poème et être sensible à la souffrance de l’auteur. La sensibilité par son caractère irrationnel devient une attitude poétique qui saisit ce qui échappe à la raison claire. Elle rencontre de plus l’opposition de ceux qui considère que la sensibilité n’a rien à voir avec la poésie ou qui penchent pour les autres conceptions. Le rôle de la poésie est donc d’exprimer les émois du cœur, comme l’on conçut les romantiques, elle exprime un univers intérieur et sert en même temps d’ «échos sonore» à la vie de l’artiste. Cependant, dans quelle mesure la poésie permet-elle le dépassement d’une épreuve ?
Nous considérons deux points de vue pour illustrer nos arguments. Le premier montrera le poète face à sa souffrance, et le second l’appropriation du lecteur du poème, où il s’identifie au poème.

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C’est un des thèmes majeurs à toutes les époques, qu’elle soit envisagée d’un point de vue religieux ou spiritualiste ou en dehors de ces assurances : la mort peut être décrite d’une première position, de manière réaliste. Dans la tradition des danses macabres qui ont suivis les grandes pestes du Moyen Age, on ne répugne aucun détail ; « La chair dévorée et pourrie », les os devenus « cendre et poudre » (Villon, Epitaphe) ; ou encre « Je n’ai plus que les os, un