Document scientifique
Préambule
Si la médecine ancienne faisait du cancer la maladie des « humeurs mélancoliques », la médecine moderne en a rapidement fait une maladie de la « cellule », celle-ci perdant tous ses repères pour se multiplier indéfiniment et de manière anarchique, avec des conséquences inévitablement dramatiques.
Avec les progrès récents de la génétique moléculaire, on sait maintenant que le cancer est une maladie de l’ADN qui résulte de l’accumulation d’évènements mutationnels successifs : des mutations génétiques sur l’ADN des cellules germinales, c’est-à-dire transmises par les apports génétiques des parents ( ovules ou spermatozoïdes ), ou des mutations acquises durant la vie sur l’ADN d’une cellule somatique d’un tissu donné, comme une cellule du colon par exemple.
Ces mutations altèrent le fonctionnement normal de certains gènes et par conséquence celui de la cellule toute entière qui devient cancéreuse.
Avec le développement de la génétique, de nombreux chercheurs ont tenté de démontrer une relation directe entre les cancers et les gènes, et de faire du cancer une maladie essentiellement génétique.
A cette hypothèse s’oppose l’hypothèse de l’origine purement environnementale, liée aux facteurs environnementaux connus comme le tabac et l’alcool, moins connus ou parfois carrément sournois comme l’amiante, les radiations ionisantes, les toxines, certains virus ou autres infections, certains médicaments mêmes et aussi notre alimentation.
Si tous les cancers sont dus à un dérèglement à l’échelle des gènes, les cancérologues considèrent aujourd’hui que seulement 5 à 10 % des cancers sont liés à des anomalies génétiques transmises héréditairement.
Mais on ne parle bien de cancers héréditaires que s’ils s’inscrivent dans une transmission génétique parfaitement établie. La preuve en est établie pour environ 1% des cancers.
2.
Relations gènes et cancers
Le cancer est une maladie de l’ADN. Il existe