Dois-je respecter autrui?
L'Homme vivant en société est chaque jour confronté à d'autres individus. Il les côtoie, il échange des paroles avec eux, mais parfois aussi il est amené à se disputer avec ces êtres de corps et d'esprit. Entente, conflits, réconciliation, voilà autant de postures auxquelles l'Homme fait face jour après jour, et ce vis-à-vis des autres.
Plus précisément, par autrui, entendons étymologiquement « cet autre-ci », autrement dit quelqu'un de particulier avec qui je suis en relation, et non tous les hommes différents de moi. Autrui est ainsi singulier, comme moi, et non anonyme, car j'entretiens nécessairement une relation avec lui, quelque soit la nature de cette relation. Cette relation peut être conflictuelle ou cordiale, elle peut se réaliser dans le respect de cette personne, ou, a contrario, dans l'irrespect.
Aussi, dois-je respecter autrui ?
Une relation conflictuelle, irrespectueuse avec autrui, et portant donc atteinte à sa dignité, devient, dès lors, contraire au droit, et peut conduire l'Homme à comparaitre devant la Justice, d'où le devoir de respecter autrui (I). Pourtant, il existe de fait des lieux dits de non-droit, où règne un état de nature, et où s'impose la loi du plus fort : alors, le respect d'autrui devient secondaire, et ce principe ne semble plus nécessaire à appliquer (II). Il n'en demeure pas moins que l'Homme qui est corps, est surtout esprit, et afin que la concorde règne entre les gens, le respect d'autrui est une nécessité intrinsèque, sans quoi le chaos deviendrait maitre, et l'Homme asservi au mal (III).
I] Le respect d'autrui, un principe garanti par le droit
Si un conflit s'instaure avec autrui, allant jusqu'aux coups et blessures, alors il semble que l'on s'expose à des sanctions judiciaires : cela devrait dissuader l'Homme de lui manquer de respect.
Effectivement, les sociétés modernes disposent d'un ordre juridique, efficace et sanctionné, ayant pour mission non pas seulement de sanctionner les