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Doit on inviter les anthropophages à notre table?

984 mots 4 pages
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Il est courant de voir dans notre société certaines cultures rejetées ou meme condamnées par d'autres cultures. Se demander si "On se doit d'inviter les anthropophages à notre table" présuppose une question sur le rapport entre les différentes cultures. Le cannibalisme est en effet une pratique très éloignée de celles pratiquées dans la culture occidentale. Cependant sa définition a quelque peu changé. Un cannibale est un être qui mange de la chair de la meme espèce que lui. Aujourd'hui ce terme qualifie plus un comportement relevant de la barbarie. Le doit-on, de la question, entraine ici une obligation morale, et la question du devoir. La table est bien entendue un meuble composé d'un plateau et de pieds où, dans notre culture nous nous retrouvons pour partager un repas. Enfin le verbe inviter a lui aussi plusieurs sens, notamment celui de convier mais aussi d'encourager à quelque chose. Ne pas inviter un cannibale à sa table reviendrait à ne pas accepter ou comprendre une autre coutume qui nous est inconnue et dont on a peur.
La problématique "doit on inviter les anthropophages à notre table? " soulève en fait une question beaucoup plus large et complexe "Doit on inviter d'autres cultures dans notre intimité?"
Nous répondrons à la question en soulevant trois problèmes :
L'homme en tant qu'être libre doit-il accepter toute les cultures? Peut on en tant qu'être libre juger objectivement la valeur d'une culture qui n'est pas la sienne? Enfin nous nous demanderont si toutes les cultures se valent.

D'abord il est important de définir le mot culture car il regroupe un nombre de sens important. Le mot culture désigne un ensemble de savoirs théoriques, scientifiques ou artistiques mais aussi, l'agriculture et ses techniques, ainsi que ces conséquences. Le mot culture prends ici son extension ethnologique : il inclut toutes les pratiques caractéristiques d'un groupe humain donné, y compris des comportements qui pourraient paraître triviaux. Nous ne pouvons

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    (a)Or je trouve, pour revenir à mon propos, qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté ; sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai, il semble que nous n'avons autre mire( Point de mire, critère) de la vérité et de la raison que l'exemple et l'idée des opinions et usances du pays où nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police( Forme de gouvernement), parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelons sauvages les fruits que nature, de soi et de son progrès ordinaire, a produits là où, à la vérité, ce sont ceux que nous avons altérés par notre artifice( Art, technique) et détournés de l'ordre commun, que nous devrions appeler plutôt sauvages.….

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