Doit-on réussir sa vie?
INTRODUCTION :
Nous sommes dans une société où la tyrannie de la réussite est omniprésente : Celui qui ne réussit pas est un « raté », « un pauvre type ». On distingue généralement « réussir sa vie » (dans le domaine affectif) et « réussir dans la vie » (dans le domaine professionnel et social). Mais doit-on obligatoirement réussir sa vie ? S’agit-il réellement d’une obligation ? La recherche de la réussite est-elle une nécessité pour l’homme sur le plan individuel que sur le plan social ?
I) La réussite est-elle une obligation ? - Pour la réussite sociale : aucune obligation juridique : je peux choisir de ne préparer aucun examen scolaire ou de ne suivre aucune formation professionnelle, de ne rechercher aucun emploi et de devenir vagabond ou SDF : ceci n’est pas contraire à la loi s’il n’y a pas de trouble à l’ordre public.
- Pour la réussite affective : aucune obligation légale de se marier, de fonder une famille, ni même d’avoir un(e) concubin(e) ou un réseau d’amis. Je peux rester célibataire, vivre isolé dans mon coin…
- Ainsi la réussite relève de la liberté individuelle : c’est un choix, même s’il n’est pas vraiment conscient. En fait, le plus souvent, c’est notre environnement qui nous impose son choix : la famille, l’école, le milieu social dans lequel on vit, qui nous inculquent les valeurs dominantes de la société : le culte de la compétition et son corollaire, le refus de l’échec, le pouvoir que confère l’argent, la jouissance de la possession matérielle, la recherche de la domination d’autrui que ce soit par la force ou la séduction.
II) La réussite est-elle une nécessité sur le plan individuel ?
- L’individu est confronté à sa propre image : quand je me regarde dans un miroir, par exemple, je me demande : Qui suis-je ? Que faire de ma vie ? Quels sont mes objectifs, mes buts, en fonction de mes possibilités, de mes aspirations ?
- Sur le plan individuel, la réussite n’est pas non plus une