user icon

Doit-on satisfaire tous ses désirs

3556 mots 15 pages
Montre plus
Le désir est par définition contradictoire, situé entre une source possible de satisfaction et une souffrance liée au manque car caractérisant les rapports de l’Homme au monde. Doit-on appréhender le désir, craindre cette chose si abstraite qui nous procure dans de plaisir ? Désirer est-ce nécessairement souffrir ? Un enfant qui a peur du noir évitera à tout prix de se retrouver dans le noir en allumant la lumière par exemple. De même si l’Homme se met à avoir peur de ses désirs, il y mettra fin d’une façon ou d’une autre. S’il est largement préférable de ne plus écouter son désir par peur, le bonheur consisterait-il à ne plus rien désirer ? Et doit-on satisfaire tous ses désirs ? On pourrait penser que dès lors que l’on satisfait un désir, la plénitude nous apparaît. En réalité, le désir n’est-il pas obtenu après mélange de manque et d’insatisfaction ? Il n’y aurait donc aucun désir réalisable, aucune satisfaction possible ? Pourtant, quand je mange une sucrerie, ne suis-je pas satisfait ? Le désir fait-il alors nécessairement souffrir ?
Faut il essayer de maîtriser son désir pour ne plus le craindre ? L’Homme deviendrait une sorte de dresseur domptant une bête incontrôlable, le désir. Mais enfermer cette bête pour ne plus en avoir peur, pour ne plus qu’elle nous fasse souffrir aurait pour conséquence de nous ôter notre essence même, désirer. Alors, la solution serait de différencier le désir en adoptant une certaine tempérance, c'est-à-dire une satisfaction mesurée des désirs. Nous nous poserons donc les questions suivantes dans le but d’approfondir cette idée ; « Qu’est ce que désirer », « Qu’est ce que souffrir ? », « Le désir est-il un manque perpétuel ? » et « Qu’en est-il du désir amoureux ? ».Dans une première partie nous verrons que la peur du désir est totalement justifiée, pour ensuite s’interroger sur ce qui nous amènerait à faire taire cette peur en muselant le désir pour éviter un manque perpétuel, conséquence d’une souffrance ancrée dans nos désirs

en relation

  • Pourquoi désirer l'impossible by mk
    2901 mots | 12 pages

    | Etymologiquement, le désir (du latin desiderare) a pour sens la nostalgie d'un astre disparu, ce qui évoque un désir d'impossible. De plus, on perçoit ici la notion de manque irréversible qui implique la souffrance : on n'obtiendra jamais la satisfaction qui aurait été procurée par la possession de cet astre. D'où l'ambiguïté du désir : source de douleur lorsqu'il est insatisfait, source de plaisir lorsqu'il est comblé. Alors ne peut-on penser que le désir d'impossible, n'entraînant que déception et frustration, c'est-à-dire malheur, serait à bannir ? Pourtant, qui n'a jamais rêvé d'immortalité ?….

    montre plus
  • Nos desirs sont-ils contradictoires?
    862 mots | 4 pages

    On sait que le désir est l’idéalisation de la satisfaction d’un manque lorsqu’il est comblé. C’est le manque qui stimule cette idéalisation et la rend plus « appétissante ». Cependant, le désir peut affecter notre lucidité, l’objet idéalisé est déformé dans la pensé, et ses qualités peuvent être exagérées. Il y aura alors une déception lorsque ce désir sera satisfait et que le sujet ne trouvera pas face à lui l’objet illusoire qu’il s’était imaginé.….

    montre plus
  • Hannah arendt
    2289 mots | 10 pages

    PEUT-ON DESIRER AUTRE CHOSE QUE L’IMPOSSIBLE ? Le désir est cette tendance du sujet vers un objet réel ou imaginaire, une force qui le pousse à l’action, du a l’absence de quelque chose. En effet le désir est le signe d’un manque, qui demande satisfaction. Or le sens du désir révèle déjà une ambiguite dans la mesure où d’un coté c’est le constat d’une absence, d’une privation et de l’autre le pressentiment d’un bien susceptible de nous combler. C’est pourquoi l’homme désire tout, notamment l’impossible ; c’est le présupposé du sujet.….

    montre plus
  • Hobbes celui dont les désirs
    2416 mots | 10 pages

    A ce titre, il s’est interrogé sur la notion de désir, plus précisément sur le fait que le désir soit une éternelle marche en avant et qu’il est ainsi l’un des principaux moteurs des actions humaines. Le problème soulevé par le texte est le suivant : comment le désir, dans….

    montre plus
  • Le désir peut-il tenir ses promesses?
    1882 mots | 8 pages

    Cette promesse serait-elle d’obtenir la satisfaction en ayant l’objet? L’imagination est le mécanisme du désir. Est-elle parfois trompeuse? Pourquoi est-il si fascinant et si attrayant a tel point que l’objet peut exclure toutes les autres préoccupations? L’être humain désire plus ou moins hardiment cet….

    montre plus
  • Pourquoi désirer l'impossible
    1541 mots | 7 pages

    N’est-ce pas paradoxal que l’homme destine ses désirs à l’impossible, ce qui ne pourra le satisfaire ou bien est-ce une alternative pour avancer, progresser et repousser ses limites ? Dans un premier temps, nous étudierons l’improbable objet du désir qu’est l’impossible puis à quoi bon désirer l'impossible s’il entraîne des conséquences malheureuses. Nous pouvons observer un lien entre désir et impossibilité puisqu’au final il s’agit d’insatisfaction et d’irréalisation. L’impossible serait la source du désir. Tout d’abord, le désir est souvent opposé au besoin notamment les besoins primaires nécessaires à la survie de l’individu.….

    montre plus
  • L'antisèche, le désir et le bonheur
    1008 mots | 5 pages

    n’est pas d’obtenir l’objet qu’il convoite, mais de désirer simplementBonheur → ne vient pas de la satisfaction de nos désirs mais de l’action même de désirer. Le but de désirer n’est pas d’obtenir l’objet qu’il convoite, mais de désirer tout simplement → l’état de désirer se suffit à lui-même.→ lorsqu’on désire, on est heureux car on voit devant nous un bonheur possible → notre imagination fait que l’on est heureux avant d’être heureux. Idéalisation du futur → souvent déception → désirer apporte + de bonheur que la satisfaction du désir. Conclu : Si le fait de désirer nous rend plus heureux qu’une vie sans désir, alors le bonheur suppose une amplification des désirs plutôt qu’une….

    montre plus
  • Dissertation philosophique- faut-il assouvir tous ses désirs
    1831 mots | 8 pages

    Philo : Faut-il assouvir tous ses désirs ? Intro : "Il vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde" écrit Descartes dans le discours de la méthode, publié en 1637. Nous éprouvons sans cesse des désirs, qu'ils visent un objet déterminé, un état, statut.….

    montre plus
  • Le désir
    400 mots | 2 pages

    Introduction : Désirer, est défini comme une tension consciente vers un objet que l'on se représente comme une source possible de satisfaction ou de plaisir. Mais doit-on s'en méfier ? Cela dépend de plusieurs données telles que le genre de désirs, le contexte. Les désirs peuvent être dévastateurs ou inoffensifs. La question est fondée sur un contresens général.….

    montre plus
  • philosophie
    298 mots | 2 pages

    Le désir est ainsi, en lui-même, une souffrance, celle d’une tension vitale, qui ne s’achève que provisoirement le désir renaît toujours de ses satisfactions éphémères. Aucun objet ne peut combler le désir ; aussi, seul le désir est un objet digne du désir : il faut aimer l’amour, et désirer le désir. certains désir sont simples, comme par exemple manger un plat que nous aimons particulièrement, ce genre de désir peut-être assouvit rapidement, ce sont d'ailleurs ces petits désirs, simples et largement accessible qui reviennent le plus souvent. on peut satisfaire ces petits désirs que provisoirement, parce que l'envie de manger ce plat revient tout au long de notre….

    montre plus
  • le desir
    6274 mots | 26 pages

    Bonsoir, Je m'entraine à disserter sur un sujet de philo (cependant je ne vais pas très loin malheureusement). Je vous fait par de mes (intenses) recherches et du sujet (sans lequel ce serait dur de philosopher) : Doit-on souhaiter satisfaire tous ses désirs? Voilà ce que j'ai trouvé comme idées; *si on satisfait tous ses désirs alors l'homme serait guider par ses désirs et non par sa raison. Dès lors, il deviendrait un homme "pulsionnel" (guider par ses pulsions quoi) et plus un être humain,….

    montre plus
  • Philo
    653 mots | 3 pages

    C'est dans le décalage présent futur, entre l'imaginaire et le réel que l'homme se plait, le pire malheur serait donc de supprimer ce décalage. L'homme dépressif est celui qui n'a plus de désir ou celui qui a conscience du caractère inexistentiel du désir. Pourtant nous notons une distinction. En effet, le besoin se mesure à un défaut qu'il faut donc rectifier, la satisfaction d'un besoin correspond donc à la suppression de l'état de manque généré par ce besoin. En accomplissant son besoin l'homme est rassasié, le désir exprime au contraire un manque subjectif crée par l'homme, c'est-à-dire un manque provenant d'une réalité jugée insatisfaisante.….

    montre plus
  • le désir est il sans issue
    4132 mots | 17 pages

    À travers le désir : c’est quelqu’un qui désire. Le désir nous place immédiatement en relation à autrui. L’illimité dans le désir n’est pas le fait de varier les objets, à l’infini, mais le fait qu’il est toujours désir d’un autre désir, un désir qui se relaie dans un autre pour se satisfaire. Le désirant est le désiré.….

    montre plus
  • Philo
    3158 mots | 13 pages

    Le désir est la recherche d'un objet que l'on imagine ou que l'on sait être source de satisfaction. On ne désire que ce qu'on n'a pas. Le désir s'accompagne donc du sentiment d'un manque, d'une privation. Pour peu que l'objet de notre désir soit difficilement accessible, ce sentiment de manque peut devenir souffrance, douleur. On comprend, dans ces conditions, que satisfaire ses désirs c'est mettre fin à cette souffrance et, pour peu que nous désirions réellement un objet source de satisfaction, une source de plaisir.….

    montre plus
  • Dissertation
    832 mots | 4 pages

    Posséder ce que l’on désire aussitôt qu’on le désire, si souhaitable que cela paraisse, n’est-ce pas se condamner à toujours vouloir davantage, ou à toujours vouloir autre chose… et finalement à n’être jamais content ? Mais d’un autre coté, peut-on vraiment croire celui qui nous dira qu’il prefere la quete à la satisfaction plutot que le bonheur que lui procure celui ci une fois atteint ? Si bien que le problème se pose de savoir si être heureux, c’est atteindre l’objet de son désir, ou bien si c’est l’etat de bonheur procuré pendant cette quete . C’est à ce problème que répond Alain, en remettant en cause l’idée du….

    montre plus