Dom Juan Acte V scène 5 et 6
Molière, écrivain, metteur en scène et comédien français du XVIIe siècle réalise des satires violentes de la société dans laquelle il vit, ce qui gène certaines personnes et plus particulièrement les dévots, dont il dénonce l'hypocrisie. C'est dans ce contexte qu'il rédige Tartuffe en 1664, mais cette pièce fait scandale et est interdite. Molière n'a alors plus aucune pièce à présenter et décide d'en reprendre une de Tirso de Molina. En 1665, Molière écrit Dom Juan. La réaction est immédiate, une partie de la pièce est censurée dès la deuxième représentation, et elle est interdite dès la quinzième. Au cours de l'acte IV, Don Juan reçoit un certain nombre de visites : Done Elvire, son père,... qui l'incitent à se repentir. Il fait figure de condamné en sursis depuis l'acte III, le dénouement se fait attendre et c'est la scène de l'hypocrisie (acte V, scène 2) qui va précipiter sa chute. Don Juan se livre ici à son dernier combat contre Dieu en défiant la statue. En quoi ce dénouement est-il original ? Nous verrons tout d'abord que ce dénouement est logique, rapide et spectaculaire, puis nous verrons que c'est un dénouement ambigu.
I. Un dénouement logique, rapide et spectaculaire A. un dénouement logique
sur le plan moral : Don Juan provocateur+ commis beaucoup de pêché (Done Elvire, le pauvre, hypocrisie à l'égard de son père...) doit être puni sur le plan de la narration : dès le début la fin de DJ est annoncée :
Acte I, scène 1 : « je voudrais déjà qu'il ne fut je ne sais où », « courroux du ciel »
Acte I, scène 2 : « d'autres mondes pour y étendre mes conquêtes »
Molière anticipe et annonce la fin de Don Juan
B. un dénouement rapide
dénouement rapide en deux scènes très courtes, qui sont découpées en trois temps :
DJ est confronté au spectre arrivée de la statut du commandeur (châtiment) épilogue de Sganarelle qui pleure la perte de son argent (« Mes gages ») durant ces deux scènes = effet dramatique +