Dom Juan, Molière. Acte V, scène 2
Acte V, scène 2.
Dom Juan est un homme quelque peu libertin qui séduit toute jeune femme passant à portée de lui, noble ou paysanne. Seule la conquête l’intéresse véritablement et une fois un coeur conquis, il est prêt à se lançer à la poursuite d’un autre. Il ravit Elvire à son couvent et une fois son coeur gagné, il se tourne vers d’autres femmes. Lorsqu’elle apprend ce stratagème, celle-ci provoque sa malédiction. Peu avant, plusieurs personnages viennent rendre visite à Dom Juan. Son père vient s’indigner de la vie qu’il mène, puis Elvire lui avoue ses sentiments et le prie de se méfier de la colère de Dieu et finalement la statue du Commandeur vient l’inviter à manger le lendemain. Juste avant le passage commenté ci-dessous, Dom Juan fait croire à son père qu’il a pris conscience de son vice et qu’il allait réellement changer, on approche du dénouement et on observe un creschendo dans la gravité des actions.
Dans cette scène, Dom Juan explique à Sganarelle que toute son histoire n’est que mensonge. Il est prêt à manipuler tout ses proches pour arriver à mener la vie qu’il veut. Il manipule même son plus proche ami, Sganarelle qui semble pourtant bien le connaître. On voit dans le discours de ce dernier qu’il bégaie et montre une totale incompréhension. Il répéte «Quel homme ! Quel homme ! Quel homme !», cela marque l’étonnement par le manque de conversation.
On retrouve plusieurs métaphores sur le thème de l’apparence et du vêtement «ont rhabillé», «manteau», «habit», en haut de la page 219. Cela pourrait être une illustration du proverbe «l’habit ne fait pas le moine» car Dom Juan a prétendu être un homme de l’Eglise.
Il joue un double rôle entre sa face extérieure et intérieure, il nous le montre par la phrase, «Tu crois que ma bouche était d’accord avec mon cœur ?». Il y a une différence entre ce qu’il pense et ce qu’il fait. Dom Juan maîtrise l’art de convaincre et sait utiliser la parole et ses arguments. Il utilise la