Don juan acte 3 scene 1
Commentaire Composé
Don Juan, Acte III scène 1
Le XVIIème siècle voit naître avec Jean-Baptiste Poquelin, plus connu sous le nom de Molière, un des plus grands acteur et auteur de comédies. Après des débuts agités, Molière et sa compagnie trouve leur place au Petit Bourbon sous la protection de Louis XIV. Apres plusieurs comédies qui font sa notoriété, Molière publie Le Tartuffe, qui, dès sa première représentation suscita le mécontentement de la Compagnie du Saint Sacrement qui parvint à l’interdire. En réaction à cette controverse, et également par provocation, Molière publie alors Don Juan, farce burlesque dénonçant notamment les abus de l’hypocrisie de l’Eglise ainsi que certaines valeurs des honnêtes hommes de l’époque qui ne les respectaient pas parfois eux-mêmes. Don Juan incarne alors dans la pièce un libertin sans limites qui ne prend pas garde des différents avertissements qu’il reçoit. La tirade de Sganarelle est la suite d’un véritable interrogatoire auquel il soumet son maître, à propos des croyances ou des incroyances de ce dernier. Après avoir décrit ce en quoi il ne croyait pas, Dom Juan emploie la formule célèbre "Je crois que 2 et 2 font 4", qui marque le fait que sa seule croyance réside dans les mathématiques. Il prononce cette phrase sous forme de boutade, mais aussi avec une réelle sincérité de ton. C'en est trop pour Sganarelle qui ne contient pas son indignation. Il va ici mener ses dernières tentatives pour convaincre son maître, après épuisement des autres arguments. Un sentiment de supériorité et d’assurance anime ici Sganarelle et il pense renforcer sa position par ses différents arguments, qui semblent pour lui incarner l’évidence même. Mais, par le silence de son maître, il ne tarde pas à comprendre sa déconfiture finale. I) La supériorité initiale
Sganarelle est le garant de la morale traditionnelle. Il emploie volontiers des termes méprisants : "belle, beau, à ce que je vois" et des formules impersonnelles