don juan et le libertinage
Le libertinage nous pouvons observez deux sens du terme «libertin» dans la pièce : elles se trouvent dans la scène 2 de l’acte I, dans la bouche de Sganarelle et toujours au pluriel : «les libertins ne font jamais une bonne fin», «il y a de certains petits impertinents dans le monde, qui sont libertins sans savoir pourquoi, qui font les esprits forts parce qu’ils croient que cela leur sied bien». Il vise son maître au milieu d’un ensemble.
Le terme libertinus désigne à Rome l’esclave affranchi, celui qui a obtenu sa liberté ; dans la Bible, il désigne plus spécifiquement l’affranchi juif , c’est-à-dire celui qui n’a pas adopté la religion majoritaire. dans sa version d’origine, le libertin est celui qui remet en cause les dogmes établis, c’est un libre penseur (ou libertin d’esprit) dans la mesure où il est affranchi, en particulier, de la métaphysique et de l’éthique religieuse (exemple : Dom Juan de Molière) • le sens qui prévaut de nos jours se réfère au libertin de mœurs, c’est-à-dire celui qui s’adonne aux plaisirs charnels (voire à la sexualité de groupe) avec une liberté qui dépasse les limites de la morale conventionnelle et de la sensualité bourgeoise normale, mais aussi avec un certain raffinement cultivé.
I°HISTOIRE DU LIBERTINAGE
a) Les origines du libertinage
Le libertinage est né à la fois des guerres de religion et de la redécouverte des philosophies païennes de l’Antiquité, à la Renaissance. Se développe alors chez les élites aristocratiques et intellectuelles un anticonformisme moral et religieux. Vers 1620, Théophile de Viau est le chef de file du premier libertinage.
Il présente trois aspects : - le libertinage religieux qui conduit au scepticisme (doute) ou à l’impiété. Ces libertins rejettent le christianisme, ne croient pas à l’immortalité de l’âme ; pour eux l’homme est pure matière. - le libertinage de mœurs consiste à s’adonner aux plaisirs charnels avec une liberté qui fait notamment fi des règles de