En relation avec la démocratie vécu au quotidien, la notion d’abstention est importante afin d’en déterminer les causes et les conséquences. Il faut particulièrement insister sur la mise en péril de la démocratie par la montée de l’abstention : c’est d’ailleurs le thème retenu dans les campagnes d’affichage en faveur des inscriptions sur les listes électorales. L’abstention est-elle une forme d’expression ? Est-elle un danger pour la démocratie ? Pour répondre à ces interrogations, je me suis basée sur 3 documents de nature différente.

Mon premier document est un tableau de statistique confrontant les taux d’abstention aux élections présidentielles de 1974 à 2002 ; aux élections municipales de 1971 à 2002 ; et aux référendums de 1972 à 2000. On peut constater que l’évolution générales est à la hausse ; une forte croissance même pour les référendums (multiplier par 1.75 entre 1972 et 2000) et pour les élections présidentielles (multiplier par 1.60 entre 1974 et 1995). L’abstention pour les référendums s’explique par le fait qu’il ne sagit que d’une consultation populaire, sans aucun poids politique : les Français ne se sentent pas concernés par la question posée. Par contre, l’élection présidentielle connait le plus fort taux de participation car le président et le personnage le plus important aux yeux des électeurs Ce document montre que l’abstention peut être un danger pour la démocratie car elle et le reflet d’un intérêt croissant pour la politique, mais qu’elle se focalise essentiellement sur les référendums plutôt que sur les élections car les français les jugent plus fondamentales.

Mes deux documents sont deux affiches de campagne contre l’abstention, datant de décembre 2001 et de décembre 2002 : le but est de sensibiliser les citoyens pour s’inscrire sur les listes électorales pour pouvoir ainsi voter. Sur la première affiche, il s’agit d’une photographie ou le personnage féminin est masqué : elle perd son identité car elle n’exprime pas son opinion