Dossier ecjs - prisons françaises
« Rejetée en dehors de nos cités, on préfère l'ignorer plutôt que l'intégrer. Encore faudrait – il pour cela la connaître, car la prison, plus que tout autre sujet, laisse libre cours aux idées reçues. » Jacques Lerouge
Apparu vers 1155, le terme prison, issu de la forme latine prehensionem ( action de prendre ) avait à l'origine un sens actif et désignant l'action de capturer. Aujourd'hui, ce terme désigne par métonymie un bâtiment de détention. C'est également un terme générique qui englobe différentes sortes d'établissements pénitentiaires : les maisons d'arrêts, les maisons centrales ( à vocation sécuritaire ) et centres de détention ( à vocation de réinsertion ). Cette variété d'établissements répond à la nécessité d'adapter autant que possible le régime de détention au statut pénal de prisonnier. De nos jours, il se trouve que le gouvernement a de plus en plus de mal à gérer les prisons, et leurs nombres croissants de détenus. Nous allons à présent analyser la situation des prisons françaises.
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Les lieux de détention en France
En 2010, la France compte 191 établissements pénitentiaires répartis en deux catégories : les maisons d'arrêt et les établissements pour peines ( centres de détention, centre de semi – liberté, maisons centrales ). Il existe aussi des centres pénitentiaires qui sont des établissements mixtes. ( En 1999, on comptait 187 établissements. )
D'après le code de procédure pénale, on ne doit trouver dans les maisons d'arrêt ( qui sont au nombre de 119 environ 1 par département, 30 299 places en tout ) que des prévenus ( personnes placées en détention provisoires en attendant un jugement ) et des personnes ayant un reliquat ( temps restant ) de peine inférieur ou égal à un an. Mais des faits, des détenus dont la peine est supérieure à un an y sont aussi en attente de transfert, l'attente peut durer plusieurs années. Cette situation – le regroupement de prévenus et de condamnés – fait de la maison