DRAME ROMANTIQUE
Introduction :
Le drame romantique est un genre littéraire et théâtral né au début du XIXe siècle dans le sillage du drame bourgeois du XVIIIe siècle. Racine et Shakespeare, l’œuvre de Stendhal parue en 1823, est un de ses textes fondateurs. Dans le drame romantique on écrit en prose mais aussi en vers, et on délaisse l’émotion pour le pittoresque.
Son histoire :
Le romantisme naît dans un moment charnière de l’histoire de France, celui qui sépare l’Empire napoléonien de la Seconde République. Les régimes se succèdent et s’achèvent dans une crise plus ou moins sanglante.
Le demi-siècle romantique : on peut constater la faible longévité du théâtre romantique : le drame romantique apparaît avec Stendhal, Racine, Shakespeare, Hugo, (notamment au travers de Cromwell.) La plupart des œuvres apparaissent durant la Monarchie de Juillet. Le genre disparaît en 1843, avec l’échec des Burgraves de Victor Hugo.
Particularité du drame romantique :
Refus de la règle des trois unités : les romantiques veulent se libérer de la forme et refusent la règle des trois unités car elle étouffe le génie.
Refus de la règle de bienséance : par souci de réalisme, les romantiques veulent montrer sur scène ce qui existe (meurtres, suicides, duels, etc. ; Cf. Chatterton, Ruy Blas, Hernani et Lorenzaccio de Musset).
Rejet du drame bourgeois : dans celui-ci, on est fidèle aux décors, aux costumes, etc. pour imiter la réalité. Les romantiques refusent cette illusion de faire vrai au nom de l’imagination, de l’expression du génie.
Des héros singuliers remplacent les personnages stéréotypés des XVIIe et XVIIIe siècles : le héros romantique est un individu original, qui évolue et dont le destin est illustré par la pièce. Le héros romantique est généralement un marginal, il incarne le « mal du siècle ». Le drame romantique repose tantôt sur un fait social (Ruy Blas est un laquais entiché d’une reine), intellectuelle (Chatterton est un poète incompris), etc. Le héros