Drogues
D'après l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, la consommation de cannabis et de cocaïne est stable, celle des substances de synthèse s'envole.
Dans son rapport annuel, présenté ce mardi, l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) analyse les habitudes en matière de consommation de drogues en Europe. Si la tendance globale est à la stabilisation des consommations, quelques points critiques alertent les autorités publiques.
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DES «EUPHORISANTS LÉGAUX»
Un des aspects les plus sensibles de ce rapport est sans nul doute la création de plus en plus soutenue de nouvelles substances psychoactives (NSP). Pour la seule année 2013, pas moins de 81 nouvelles drogues ont été signalées (on en dénombre 250 sur les quatre dernières années), comme le Carfentanyl ou le Méthylfentanyl, bien plus concentrés que le MDMA (l'un des composants de l'ecstasy).
Quantité de drogue nécessaire pour la création de 10 000 doses vendables (OEDT. Rapport 2014)
Si, en Europe, certains laboratoires clandestins se lancent dans la recherche et la production de ces NSP, la plupart proviennent de Chine et d’Inde qui exportent les produits de base qui seront transformés, empaquetés puis distribués sur le territoire européen. En perpétuel renouvellement, ces produits ne sont pas réglementés par le droit international et vendus comme des euphorisants légaux censés reproduire les effets des drogues contrôlées.
DES PRODUITS INDÉTECTABLES
Les effets de ces NSP et leur responsabilité dans les accidents liés à leur consommation sont difficiles à mesurer. Certaines sont si puissantes qu’une dose minime mélangée à d’autres substances (le plus souvent légales) servant de produit «de coupe» suffit à produire ses effets. Par conséquent, sa faible concentration dans le sang la rend presque indétectable aux analyses toxicologiques.
Tout cela sans compter que les usagers ont souvent consommé