droit de femme
Adoptés respectivement le 1er juillet 2011 au Maroc et les 15 et 26 janvier 2014 en Égypte et en Tunisie, les nouveaux textes constitutionnels de ces pays arabes représentent une avancée en matière de droits des femmes. Plusieurs articles y traitent non seulement de la place des femmes en matière civile, mais aussi de leur place dans la vie politique, économique, sociale et culturelle.
Alors que les sociétés arabes se sont mobilisées en faveur de la démocratie, de la dignité et de l’égalité, des résultats tangibles ont vu le jour en matière d’égalité entre les femmes et les hommes. L’adoption récente des Constitutions tunisienne et égyptienne est l’occasion de faire un point sur trois pays arabes ayant inscrit l’égalité des sexes dans leur Constitution. Au Maroc, la reconnaissance d’une égalité totale entre les hommes et les femmes Adoptée par référendum, la Constitution marocaine de 2011 consacre une égalité totale entre les hommes et les femmes dans son article 19. En outre, son préambule affirme également que « Le Royaume du Maroc s’engage à combattre et bannir toute discrimination à l’égard de quiconque en raison du sexe ». Cette Constitution impulse ainsi une nouvelle dynamique en matière d’égalité femmes-hommes. Il faut noter que l’article 8 de la Constitution de 1996 prévoyait déjà clairement l’égalité entre l’homme et la femme en matière politique. Au-delà de la consécration constitutionnelle de la parité, la Constitution de 2011 prévoit l’institutionnalisation de la protection de la parité par la création d’une Haute Autorité de la parité. L’article 19 dispose que : « L'homme et la femme jouissent, à égalité, des droits et libertés à caractère civil, politique, économique, social, culturel et environnemental, énoncés dans le présent titre et dans les autres dispositions de la Constitution, ainsi que dans les conventions et pactes internationaux dûment