1999, Un plan pour l’intégration des femmes au développement est proposé par le gouvernement marocain. Il vient concrétiser la voie de démocratisation que le Maroc a entreprise et les profondes mutations politiques engagés au profit d’une réorganisation du système de gouvernance. Celui-ci s’avère alors adapté a une société qui désire se réclamer de la démocratie. Pourtant, le projet suscite de vives polémiques. Il fait naitre un débat qui marque l’avènement et l’introduction de la thématique féminine au Maroc. Houria Alami Mchichi, politologue marocaine et professeur en science politique a l’université de droit Hassan II de Casablanca s’empare de ces polémiques afin de décrypter les obstacles et les éléments propices a l’exclusion des femmes en politique au Maroc. Son ouvrage Genre et politique au Maroc : les enjeux de l’égalité hommes-femmes entre islamisme et modernisme, fournit une représentation significative de la scène politique marocaine. Bien plus, cet essai littéraire ne définit les contours d’une dualité islamiste/moderniste qui caractérise particulièrement le champ politique. De plus, tout en proposant une analyse en terme de genre au politique, il relate un certain état de faits qui constituent un obstacle à l’insertion des femmes dans la sphère publique. Ce d’autant plus que les arguments qui définissent l’adoption du projet ou non permettent de définir ces obstacles. Ce livre, réfléchit également sur l’éventuelle intégration a venir des femmes au politique et sur la dynamique actuelle . A l’image de la scène politique marocaine il va osciller tout au long entre deux représentations distinctes, deux référentiels, l’un islamiste relatif au spécifique et l’autre moderne démocratique relevant de l’universel. En 1962, la constitution marocaine semblait offrir aux femmes et aux hommes des droits égaux en termes de participation politique. Pourtant les indicateurs contemporains montrent bien selon la politologue marocaine que cette norme juridique