Droit
En Afrique, malgré les drastiques politiques d’ajustement, malgré le rétablissement de certains équilibres macroéconomiques, nonobstant le progrès social réalisé dans certaines régions, la pauvreté persiste. Il nous faut donc nous rendre à l’évidence que les stratégies suivies jusqu’à présent n’ont pas produit l’effet escompté. La croissance économique exclusive ne suffit donc pas pour lutter contre la pauvreté. A défaut de l’éradiquer à jamais, ne faut-il pas s’atteler à la réduire ? Comment s’y prendre ? Posons quelques jalons.
On se souviendra qu’en 1996, l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), se fondant sur les divers accords et résolutions émis par les Conférences tenues par l’ONU dans les années 90, a dégagé pour 1990-2015, sept objectifs internationaux de développement. Il s’agit de :
1. Réduire de moitié la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté ;
2. Scolariser tous les enfants dans l’enseignement primaire ;
3. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomie des femmes, en éliminant les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire ;
4. Réduire de deux tiers les taux de mortalité infantile et juvénile ;
5. Réduire de trois quarts les taux de mortalité liée à la maternité ;
6. Assurer l’accès aux services de santé génésique à tous ceux qui en ont besoin ;
7. Appliquer des stratégies nationales axées sur le développement durable, de manière à réparer les dommages causés aux ressources environnementales.
Le Rapport de la Commission Indépendante sur “l’Afrique et les enjeux du 3ème Millénaire” a consacré un de ses chapitres à la situation de l’Afrique : défis et problèmes urgents. Il constate qu’ “à la fin du XXe siècle, notre