Dsk le complot
À d’autres, le voilà qui promet des subventions publiques et un support sans failles à l’industrie française. Sa présidence a été marquée par une série ininterrompue de scandales, et s’il n’est pas à l’origine de chacun d’entre eux, ils ne l’ont pas fait paraître sous son meilleur jour. Il joue avec les nerfs de tout son entourage. Pendant les réunions, il se lève, se rassoit, et, s’il s’ennuie, sort comme une furie.
Mais Sarkozy a déçu les Français moyens qui considèrent qu’il a été élu pour trouver une solution à ce qu’il est d’usage de qualifier, doux euphémisme, de problème de «l’immigration» française —ou, pour être plus précise, au problème des Nord-africains non assimilés qui vivent de façon permanente en France— mais qu’il n’en a rien fait. Il a aussi été élu sur la promesse de sécuriser l’économie française, mais ça non plus, il n’y est pas arrivé.
Ce qui nous ramène à Strauss-Kahn: contrairement à Sarkozy, il avait la réputation d’être un adulte responsable, fort en économie —enfin jusqu’à cette semaine. Contrairement à Sarkozy, il était aussi sur la pente ascendante: les primaires de son parti, le Parti socialiste, devaient désigner son candidat dans quelques semaines. Le timing fait tout. Si Strauss-Kahn s’est vraiment aussi mal comporté que les apparences le laissent croire, il va non seulement se discréditer lui-même, mais également faire perdre toute crédibilité au processus des primaires de son parti—et d’ailleurs au parti tout entier. Au moins une femme a déjà rapporté un incident similaire. Y en aura-t-il d’autres? Va-t-on découvrir que les camarades socialistes de Strauss-Kahn étaient au