Du condominium franco-britannique à l'indépendance de l'egypte
Benbouziyane Abdelwahid/Wadaa Anouar
09/01/2012
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« Comme nous l’ont appris les Grecs, l’Egypte est un don du Nil, qui insufflent la vie, l’une des hautes civilisations les plus anciennes de l’humanité n’aurait pas vu le jour en Egypte. » Cette citation d’Henri Wesseling tirée de son œuvre Le partage de l’Afrique nous montre à quel point le Nil a été important dans la genèse de la civilisation égyptienne et dans sa continuité jusqu'à nos jours. Les grands empires coloniaux européens en ont pris conscience très tôt et l’Egypte est très vite devenue une convoitise pour ces puissances. La terre des pharaons a été prise dans le jeu de la colonisation à partir du 18ème siècle avec l’invasion de Bonaparte du 1er juillet 1798 qui voyait en elle une colonie à exploiter. L’empereur français, se faisant passer pour un libérateur sympathisant de l’Islam place l’Egypte sous l’administration française. Cette domination a été corrompue par une résistance locale virulente qui, après plusieurs péripéties, avec le soutien britannique, réussit à mettre en échec les troupes françaises qui se retirent du pays en 1802. Après avoir aidé le peuple à se libérer, les troupes anglaises se retirent, leur but premier à ce moment là étant d’empêcher la France de mettre la main dessus, un gouverneur Ottoman se place à la tête de l’Etat mais est très vite remplacé par la figure charismatique de Muhammad Ali qui, aidé des Ulémas, prend le pouvoir devenant « Pacha d’Egypte ». Celui-ci procède à une modernisation économique du pays qui ralentira sous ses premiers successeurs jusqu’à la construction du Canal de Suez, achevé en 1869, qui dépasse la capacité de financement égyptienne et la contraint à contracter des prêts en Europe. L’endettement du pays est accentué par l’avènement au pouvoir du khédive Ismail Pacha qui est connu pour son engagement dans