Durkheim Re sume du Texte 2012
Noret J.
DURKHEIM, « Les formes élémentaires ».
Avant de chercher qu’elle est la religion la plus primitive, la plus simple que l’observation puisse nous faire connaitre, il faut procéder a une opération préliminaire, celle de définir ce que l’on entend par religion.
Il faut donc pour cela, libérer notre esprit de toute idée préconçues (chercher dans la réalité même, laissant de côté tout conceptions formées sans méthode).
La religion ne peut se definir qu’en fonction des caractères qui se retrouvent partout où il y a religion (caractères communs). Dans cette comparaison, nous ferons entrer tous les systèmes religieux que nous pouvons connaitre (présent/passé, primitifs, simples/récents, raffinés confondus) car nous n’avons aucun droit ni moyen logique d’en exclure.
Mais pour aider l’esprit à s’affranchir de ces conceptions usuelles qui, par leur prestige, peuvent l’empêcher de voir les choses telles qu’elles sont, il convient, d’examiner certaines définitions (les plus courantes) dans lesquelles ces préjugés sont venus s’exprimer.
I. Le Surnaturel, souvent caractéristique de tout ce qui est religieux. Par là, on entend tout ordre de chose qui dépasse la portée de notre entendement (monde du mystère, de l’inconnaissable, de l’incompréhensible). La religion serait donc une sorte de spéculation sur tout ce qui échappe à la science et à la pensée distincte.
Spencer : « … mystère qui veut une explication »,
Müller « .. effort pour concevoir l’inconcevable, pour exprimer l’inexprimable, une aspiration vers l’infini ».
Le sentiment de mystère a effectivement joué un rôle important, notamment dans le christianisme, mais encore faut-il ajouter que l’importance de ce rôle a singulièrement varié aux différents moments de l’histoire chrétienne.
En tout cas, elle n’apparaît que très tardivement dans l’histoire des religions, elle est totalement étrangère non seulement aux peuples qu’on appelle primitifs mais encore à tous ceux qui n’ont pas