Dziga Vertov

Biographie :
Dziga Vertov, de son vrai nom Denis Arkadievitch Kaufman, est né à Bialystok (partie polonaise de la Russie tsariste) le 2 janvier 1896. C’est un cinéaste soviétique d'avant-garde, d'abord rédacteur et monteur de films d'actualité, puis réalisateur de films documentaires et théoricien. Ses parents sont bibliothécaires. Il avait deux frères plus jeunes que lui : Mikhaïl et Boris. Il a écrit beaucoup entre 1914 et 1916 : des poèmes. C'est de cette période que, se revendiquant déjà le futurisme, il prend le nom de Dziga Vertov qu'il fait inscrire dans l'état civil soviétique. « Dziga », est dérivé d'un mot ukrainien désignant la toupie et Vertov dérivé du verbe russe « vertet » qui signifie tournoyer.
Il fait des études de médecine à l'Institut de neuropsychologie de Moscou. Il fonde son Laboratoire de l'ouïe. Avec un vieux phonographe, il enregistre et monte des bruits (scieries mécaniques, machines en mouvement, paroles, etc.) et réalise des montages de mots dans ses poèmes.
Le 28 décembre, Vertov termine la rédaction du manifeste théorique publié en juin 1923 dans le numéro 3 de LEF, organe du Front gauche de la littérature et des arts, sous le titre de Kinoks-Révolution (Kinoki. Perevorot). Il y affirme les pouvoirs absolus de la caméra :
"Je suis le cinéoeil, l'oeil mécanique, la machine qui déchiffre d'une manière nouvelle un monde inconnu. En tâtonnant dans le chaos des événements visibles, je crée un homme nouveau, parfait." Dit-il.

Au printemps 1923, il y a eu le groupe des Kinoki, pluriel de Kinok, mot forgé en partant de Kino-Oko, variante de Kino-Glaz et signifiant comme lui Ciné-Œil. On pourrait traduire Kinoki par Ciné-Yeux.
Son film le plus connu, L'Homme à la caméra (1929), se veut l'illustration de ces thèses.
Ses films et ses théories ont cependant durablement marqué l'histoire du cinéma documentaire.
Dziga Vertov meurt le 12 Février 1954 à Moscou, d’un cancer de la gorge.

Filmographie :
1919 :