« Le plus fort ne sera pas toujours le plus fort » a pu écrire Jean Jacques Rousseau en exergue de son « contrat social », déterminé ainsi à démontrer la nécessité de fonder la paix et l’équilibre entre les hommes sur la base de leur volonté commune tandis qu’un siècle plus tôt, Jean de La Fontaine estimait que « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Cet instinct de la destruction, cette « pulsion de mort » comme l’écrira bien plus tard Sigmund Freud, apparaît en contradiction avec l’aptitude essentielle de l’homme à créer, à construire, à inscrire l’humanité dans un processus de progrès contrarié longtemps par la pratique de la violence et celle d’imposer un schéma unique de pensée, de conduite et d’action. Les guerres romaines de conquête n’avaient-elles pas comme objectif, notamment, d’appliquer une loi commune sur un vaste territoire, sous l’égide supranaturel des dieux et, en fait le recherche de l’exercice absolu d’un pouvoir. Les cités grecques, berceaux de notre démocratie, essayaient elles-mêmes leurs entreprises guerrières sur des motifs d’idéaux politiques qui valurent à Alcibiade de passer d’un camp à l’autre selon les nécessité du moment et à Socrate d’être condamné à mort pour avoir corrompu la jeunesse, c’est à dire lui avoir enseigné l’art de penser. Cependant, les civilisations, doivent leur pérennité à l’appropriation de la violence par les détenteurs du pouvoir collectif et à son exercice qui, cependant, ne garantit pas son immortalité, ainsi que l’a constaté André Malraux. L’histoire est, de ce fait, riche d’enseignements. De ce fait, il semble possible de considérer que la force est une réponse possible, mais partielle et temporaire, à la violence inhérente à la nature humaine dans l’attente d’un équilibre durable et solide fondé sur une stratégie rénovée de défense mondiale. 1.- Une réponse possible à cette violence propre à l’homme, mais partielle, temporaire et d’une efficacité relative. 1.1.- Une