Définition urbanisme
Processus tout d’abord, car les relations société-espace s’inscrivent dans des dynamiques mouvantes fondées sur l’incessante recherche d’appropriation inégalitaire de la valeur foncière. En ce sens, l’urbanisme peut-être pris comme débat d’usage du sol et producteur de formes d’organisation de rapports sociaux-spatiaux qui sont le produit de valeurs marchandes discontinues et souvent concurrentielles : produire, résider, circuler, consommer.
Procédure ensuite, car si l’économie est fondatrice, le propre de la société est d’être politique, c’est-à-dire créatrice de règles indispensables au vivre ensemble. La mise en évidence des modalités légitimées de la rencontre entre le groupement inégalitaire des hommes avec des territoires d’action encadrés dans des normes est au coeur de la recherche en urbanisme. Les règles y sont indissociables des conditions et des contraintes de leur mise en oeuvre dans l’espace habité et des modalités de leur production.
Produit enfin, car il n’est d’urbanisme, comme on vient de le préciser, que dans la production de formes concrètes d’organisation des espaces densément (au moins relativement) occupés. En urbanisme, cette production est indissociable de la notion de projet, définie comme une pensée du changement, que sa formulation précède ou accompagne (ou suive aussi parfois) les transformations urbaines à l’oeuvre dans l’espace habité. Le projet d’urbanisme est alors une pensée organisatrice des rapports sociaux par la transformation de l’espace.
L’urbanisme s’inscrit ainsi au coeur de ces approches en les ajustant les unes aux autres selon des modes d’articulation dépendant des objets