Délinquant agresseur de femmes adultes
3 - Qui agresse?
3.1 - Des hommes en plus grand nombre que les femmes
L'ensemble des études internationales est homogène sur un point : l'agression sexuelle n'est pas le fait uniquement des hommes, même si ceux-ci en forment la grande majorité des auteurs. Hommes et femmes sont donc impliqués dans ces situations avec un différentiel selon que la victime est un sujet de sexe féminin ou masculin. Si la victime est une fille, l'agresseur sera masculin dans 95% des cas mais ce taux chute à 80% si c'est un garçon qui est agressé (Finkelhor, 1984). Ainsi, 5% des hommes avoueraient avoir au moins une fois dans leur vie participé à un viol (Spitzberg, 1999).
3.2 - Pas de caractéristiques déterminantes
Aucune caractéristique (génétique, morphologique) ne vient caractériser le sujet infractant sexuel. Aucun profil type ne peut être établi. Il n'y a cependant pas autant de tableaux d'agresseurs que d'agressions, mais un réel polymorphisme existe. On rencontre des agresseurs sexuels dans toutes les couches socio-démographiques (le harcèlement sexuel au travail - qui peut aller jusqu'au viol - en est un exemple prégnant; la violence sexuelle dans les couples en est une autre figure). Classe et milieu ne sont pas des déterminants significatifs que l'on ait affaire à un agresseur féminin ou masculin. Cependant, les violeurs de sujets adultes sont les plus fragiles sur le plan de leur insertion sociale, ce sont eux qui présentent, comparés aux autres agresseurs sexuels, le plus bas niveau éducatif, le plus faible niveau de formation professionnelle et le plus précaire équilibre financier (Ciavaldini, 1997, 1999; Gudjonsson, 2000). Enfin, lorsqu'il s'agit de jeunes agresseurs (entre 12 et 17 ans) ce sont des jeunes qui présentent significativement plus de maltraitances familiales dans l'enfance, qu'elles soient physique ou / et sexuelle (James et Neil, 1996) (Voir plus bas : "Facteurs de risques).
3.3 - Les