Détruire l'etat ou être détruit par lui
22 janvier 2010
DETRUIRE L'ETAT OU ETRE DETRUIT PAR LUI
Dans la présentation de la vie militante de Otto RUHLE ( 1874-1943 ) au sein du mouvement ouvrier allemand, Paul MATTICK ( 1904-1981 ) considère qu'elle fut essentiellement liée au travail de petites minorités restreintes à l'intérieur et à l'extérieur des organisations ouvrières officielles.
Les groupes auxquels il a directement adhéré n'eurent à aucun moment une importance véritable. Et même à l'intérieur de ces groupes il occupa une position spéciale: il ne put jamais s'identifier complètement à aucune organisation.
Mais, dit Paul MATTICK en 1945, « il ne perdit jamais de vue les intérêts généraux de la classe ouvrière quelle que soit la stratégie politique spéciale qu'il ait soutenue dans un moment particulier. »
TOUT LE MONDE CROIT A TOUT ET A RIEN
« Aujourd'hui, poursuit Paul MATTICK, tout programme et toute désignation ont perdu leur sens; les socialistes parlent un langage capitaliste, tous les capitalistes un langage socialiste, et tout le monde croit à tout et à rien.
« Cette situation est simplement l'aboutissement d'une longue évolution commencée par le mouvement ouvrier lui-même.
« Il est maintenant tout à fait clair que ce ne sont seulement ceux qui, dans le mouvement ouvrier traditionnel, ont fait opposition à ses organisations non-démocratiques et à leurs tactiques, qui peuvent s'appeler proprement socialistes.
« Les chefs ouvriers d'hier et d'aujourd'hui n'ont pas représenté et ne représentent pas un mouvement d'ouvriers, mais un mouvement capitaliste d'ouvriers...
« Le fait même que, même à l'intérieur des organisations ouvrières dominantes RUHLE soit resté un indépendant est une preuve de sa sincérité et de son intégrité.
« Sa pensée toute entière fut cependant déterminée par le mouvement auquel il s'opposait et il est nécessaire d'en analyser les caractéristiques pour comprendre l'homme lui-même... »
LES BESOINS DETERMINES PAR LE