Développement de la presse gratuite
Introduction Je voudrais ouvrir mon propos par quelques informations sur le développement exponentiel de la presse gratuite qui montre la nécessité et l’urgence de poursuivre son étude sous différents aspects notamment nationaux et internationaux. Le phénomène de la presse gratuite d’information ne cesse de prendre de l’ampleur en Europe, si l’on excepte la RFA, seul pays à résister encore grâce aux structures de sa presse régionale et supra régionale1. Aussi cette année Métro, implanté dans 19 pays, est-il devenu en 10 ans le premier quotidien suédois avec un tirage de 1,4 million d’exemplaire devançant même à Stockholm Dagens Nyheter (DN). Au Japon la presse à "0 yen" est, elle aussi, en pleine expansion. En 2005, 154 nouveaux titres sont apparus portant le total des titres gratuits à 1 200. Le nombre total d’exemplaires a atteint 9,1 millions, soit une hausse de 15,8 % en un an. En France, quatre ans après leur arrivée, "les quotidiens gratuits revendiquent plus de 3 millions de lecteurs."2 Pour la première fois l’étude annuelle d’audience des quotidiens rebaptisée EPIQ (Étude de la presse d’information quotidienne), officiellement commanditée par la PQN (presse quotidienne nationale), la PQR (presse quotidienne régionale), la PQUG (presse quotidienne urbaine gratuite) et la PHR (presse hebdomadaire régionale) et confiée à TNS Sofres, en remplacement de l’Euro PQN réalisé par Ipsos, intègre, pour 2005, les quotidiens gratuits 20 Minutes, Metro et ceux du Réseau ville Plus (lancé par les quotidiens régionaux). La décision de prendre en compte les journaux gratuits n’est pas le fait de la profession, mais a été imposée par le Conseil de la concurrence, dépendant du Ministère