Développemnet et croissance économique
La plupart des pays africains ont entamé dans les années 60 et 70 un processus de développement industriel rapide dont l’objectif était de varier leur structure économique afin de réduire leur dépendance par rapport aux produits qu’ils importaient. Pour ce faire dans ces pays africains, à l’image de l’ensemble du monde en développement à l’époque, des stratégies d’import-substitution ont été mises en œuvre. Ainsi ils élaborent des programmes de modernisation de leur structure économique à travers des stratégies qui consistaient à produire localement les biens de consommation finale qui, autrefois, provenaient de l’extérieur. Ces stratégies ne se sont pas limitées aux efforts de développement industriel mais se sont également intéressées au développement agricole afin de réduire la dépendance des économies africaines vis-à-vis des produits de rente et de renforcer la place des produits viviers. Ces stratégies de développement se sont traduites par un accroissement rapide des investissements et de l’emploi dans les secteurs manufacturiers. Ainsi, au moment de son accession à la souveraineté internationale, le Sénégal ayant hérité d’une importante infrastructure économique et industrielle, était relativement privilégié par rapport aux autres pays de la sous région. En effet, la disponibilité de matières premières locales avaient permis le développement d’activités d’huileries, de savonneries, de coton textile, le marché de l’ex AOF, constituant un débouché important pour le tissu industriel qui disposait ainsi d’économies d’échelle pouvant autoriser des productions au coût marginal. Après les indépendances et suite à l’émergence au niveau de la sous région d’activités manufacturières similaires, les entreprises locales, en dehors des produits d’exportation traditionnel (arachides, poissons, phosphates) durent faire un repli sur le