Ecole des femmes, acte iii scène 2
Molière, (Paris, 1622-1673) pseudonyme de Jean-Baptiste Poquelin était le fils du tapissier du roi, licencié en droit était à la fois acteur, dramaturge, metteur en scène et directeur de troupe. Il fonde l'Illustre-Théâtre, il épouse par la suite Armande Béjart, qui lui donne un fils, Louis. Il a écrit toutes sortes de pièces, de la farce à la comédie-ballet à travers lesquelles il épingle les travers de la société tout en suscitant le rire chez ces contemporains. Molière meurt quasiment sur scène. Il s'est illustré au début du règne de Louis XIV, il fait parti de l'époque du classicisme, mouvement littéraire définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal et qui développent une esthétique fondée sur une recherche de la perfection.
Dans cette Acte, Arnolphe enseigne à Agnès ses devoirs, sans oublier les terribles effets de l’infidélité conjugale. Agnès acquiesce sans aucune protestation. Horace rencontre le tuteur qui savoure déjà la défaite d'Horace, les serviteurs lui ont refusé une nouvelle visite, et Agnès l’a renvoyé en lui lançant une pierre à laquelle était jointe une lettre d’amour. Arnolphe a du mal à caché son dépit et sa colère, obligé de reconnaître sa jalousie, et alors son amour ; il aimerait être aimé par Agnès en retour.
Comment Molière dénonce t-il la soumission des femmes au cours du XVII ème siècle ?
I- L'argumentation d'Arnolphe ressemble à un sermon, on le remarque par le nombre d'ordres qu'il donne à Agnès comme « vous devez » qu'il utilise deux fois au vers 680 et 689. On distingue la présence d'impératif avec « regardez moi » du vers 677 ainsi qu'au vers 675-6 « m'écoutez », « imprimez », « devez ». Pour susciter un sentiment de peur chez Agnès, il évoque « les enfers » et le diable, aux vers 727-8 mais aussi pour l'écarter du pêché au vers 736-7, la plus grande peur d'Arnolphe est d'être cocu. Par plusieurs négations, Arnolphe