ecole des femmes

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L'invention d'un nouveau type de comédie[modifier | modifier le code]
La pièce de Molière ne se réduit pourtant pas à sa dimension farcesque et grivoise, et sa nouveauté réside dans l'intégration du « gros comique19 » dans une pièce en cinq actes et en vers, autrement dit dans le cadre formel de la « grande comédie20. » Ce genre, depuis que Corneille avait abandonné la comédie sentimentale qu'il avait inventée (après La Place royale en 1634) était exclusivement cantonné à l'adaptation de pièces étrangères, principalement espagnoles et italiennes20. Placées sous l'invocation de Ménandre et de Térence (tandis que la farce et la commedia dell'arte étaient rattachées par les théoriciens à la tradition héritée de Plaute et d'Aristophane), les comédies n'avaient pas pour objectif principal de provoquer le rire - le comique y était intermittent, mêlé aux intrigues de héros de convention et aux grands sentiments10 - mais d'édifier le spectateur en suivant le précepte horacien « prodesse et delectare » (« plaire et instruire »)21.

Molière n'oublie pas cette dimension morale dans L'École des femmes, qui pose la question de l'accès des femmes au savoir, de leur statut au sein de la famille et de la société, voire de leur éducation à la sexualité22. Cette question du statut des femmes, qui faisait déjà débat à la Renaissance, connaissait alors un regain d'intérêt, grâce notamment à Mademoiselle de Scudéry qui en avait fait le sujet de l'une des histoires intérieures de son roman Le Grand Cyrus23. Les termes de ce débat sont figurées dans la pièce par l'opposition entre les personnages d'Arnolphe, qui défend la position rigoriste des catholiques (notamment dans la scène 2 de l'acte III, au cours de laquelle il fait lire à Agnès les maximes sur les devoirs de la femme mariée, extraites du Catéchisme du Concile de Trente24), et de Chrysalde, qui défend la même position émancipatrice que l'essentiel de ce public mondain auquel s'adressait Molière, et dont la seule fonction

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